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Gazi BORAT 14 janvier 2008 11:47

@ l’auteur

 

J’avais lu, dans une autre édition cet ouvrage d’Ernst Von Salomon, incontournable pour comprendre cette période mouvementée des débuts de la République de Weimar, vue du côté "freikorps".. et je serais curieux de lire la préface qu’a écrit pour celle-ci Michel Tournier..

 

Il est intéressant de réfléchir au fait qu’à l’issue de la période "révolutionnaire" en Allemagne, deux catégories furent lésées, voire trahies, par le pouvoir social démocrate.. D’une part les révolutionnaires qui crurent au "Vive la Révolution" lancé publiquement par Friedrisch Ebert la veille de négocier avec les militaires conservateurs et les milices "freikorps" le rétablissement de l’ordre et dont allait découler les assassinats de Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg..

 

D’autre part et par la suite les Corps Francs, quand ils eurent fini d’être utiles, et qui furent dispersés dans les brumes du "Baltikum" dans des combats de frontières avec l’armée polonaise et dans le seul but d’en débarrasser une société allemande qui aspirait à un retour au calme..

 

On peut ainsi comprendre, entre le double rejet de la social-démocratie, à la fois par les militaires conservateurs et par une bonne part du prolétariat, que le national socialisme allemand put réaliser son ascension..

 

Je préfère néanmoins, dans l’oeuvre de Von Salomon, "La Ville" qui décrit les errances d’un vétéran des freikorps, qui adhère au Parti Communiste allemand, puis au NSDAP, cherche une réponse dans le bouillonnement artistique de l’époque et finit par quitter la ville et militer au sein de mouvements paysans..

 

Je considère cet ouvrage, par ce qu’il décrit, comme une sorte de "Berlin Alexanderplatz" de droite.. Aux errances du Franz Biberkopf d’Alfred Döblin répondent ainsi parfaitement celles du héros de Von Salomon..

Pour illustrer ce thème de "la ville" au temps de Weimar, un magnifique tableau d’Otto Dix :

http://www.archi-strasbourg.org/photos/web/42/640_Otto%20Dix_la_grande_ville.jpg

On peut noter aussi que Von Salomon, à l’égal d’Ernst Junger, prirent leurs distances avec le nazisme et n’adhérèrent pas au NSDAP, malgré les appels que leur fit le nouveau régime..

A noter aussi, pour tous ceux qui s’intéressent à cette période, l’exposition "Allemagne, les années noires" qui se tient jusqu’à février au musée Maillol..

 

gAZi bORAt


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