C’est un article cela ?
Plutôt un mauvais pamphlet qui mélange beaucoup de haines ... haines des cathos, haine du capital, haine des bourgeois, promotion du grand soir révolutionnaire, ... bref, on ne choisit pas Rosa L. comme pseudo sans raison.
Malheureusement, vous vous méprenez sur bcp de choses, à commencer lorsque vous dites que la religion catholique est le lit du capitalisme. C’est totalement faux et vous le sauriez si vous aviez la curiosité de vous pencher sur la pensée sociale de l’église catholique.
Bien loin de la promotion du capital triomphant, la doctrine sociale de l’église réunit habilement la notion de propriété, et en premier lieu la propriété du travailleur avec celle de l’homme. Edgar MORIN n’a pas inventé grand chose en disant qu’il faut mettre l’homme au centre de tout. C’et l’Eglise catholique qui l’affirmait déjà dans ses encycliques de la deuxième moitié du XIXème siècle : l’homme, l’homme et l’homme, tout doit être pensé et décidé en fonction de la dignité du travailleur, du salarié, etc.
Allez donc lire cette phénoménale encyclique de Leon III intitulée Rerum Novarum qui ferait palir d’envie ien des socialistes. Ce texte promeut ce que j’appellerai un « capitalisme à visage humain » qui devrait bien faire réfléchir nombre de capitaines d’industries de France et de Navarre.
Quelques extraits, pour le plaisir :
"Nous sommes persuadé, et tout le monde en convient, qu’il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu’ils sont pour la plupart dans une situation d’infortune et de misère imméritées.
Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes qui étaient pour eux une protection. Les sentiments religieux du passé ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vu, avec le temps, livrer à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue accroître encore le mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l’Eglise, elle n’a cessé d’être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain et d’une insatiable cupidité. À tout cela, il faut ajouter la concentration entre les mains de quelques-uns de l’industrie et du commerce devenus le partage d’un petit nombre d’hommes opulents et de ploutocrates qui imposent ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires."
« Quant aux riches et aux patrons, ils ne doivent point traiter l’ouvrier en esclave ; il est juste qu’ils respectent en lui la dignité de l’homme, relevée encore par celle du chrétien. Le travail du corps, au témoignage commun de la raison et de la philosophie chrétienne, loin d’être un sujet de honte, fait honneur à l’homme, parce qu’il lui fournit un noble moyen de sustenter sa vie. Ce qui est honteux et inhumain, c’est d’user de l’homme comme d’un vil instrument de lucre, de ne restituer qu’en proportion de la vigueur de ses bras. »
« parmi les devoirs principaux du patron, il faut mettre au premier rang celui de donner à chacun le salaire qui convient. Assurément, pour fixer la juste mesure du salaire, il y a de nombreux points de vue à considérer. Mais d’une manière générale, que le riche et le patron se souviennent qu’exploiter la pauvreté et la misère, et spéculer sur l’indigence sont choses que réprouvent également les lois divines et humaines. Ce serait un crime à crier vengeance au ciel, que de frustrer quelqu’un du prix de ses labeurs. (...) Enfin, les riches doivent s’interdire religieusement tout acte violent, toute fraude, toute manoeuvre usuraire qui serait de nature à porter atteinte à l’épargne du pauvre, d’autant plus que celui-ci est moins apte à se défendre, et que son avoir est plus sacré parce que plus modique. »
« Ainsi, les fortunés de ce monde sont avertis que les richesses ne les mettent pas à couvert de la douleur, qu’elles ne sont d’aucune utilité pour la vie éternelle, mais plutôt un obstacle (12), qu’ils doivent trembler devant les menaces insolites que Jésus-Christ profère contre les riches (13) ; qu’enfin il viendra un jour où ils devront rendre à Dieu, leur juge, un compte très rigoureux de l’usage qu’ils auront fait de leur fortune. »
« Nul assurément n’est tenu de soulager le prochain en prenant sur son nécessaire ou sur celui de sa famille, ni même de rien retrancher de ce que les convenances ou la bienséance imposent à sa personne : » Nul, en effet, ne doit vivre contrairement aux convenances. " (17) Mais dès qu’on a accordé ce qu’il faut à la nécessité, à la bienséance, c’est un devoir de verser le superflu dans le sein des pauvres. « Ce qui reste, donnez-le en aumône » (18). C’est un devoir, non pas de stricte justice, sauf les cas d’extrême nécessité, mais de charité chrétienne, un devoir par conséquent dont on ne peut poursuivre l’accomplissement par l’action de la loi."
Pour le texte intégral http://www.vatican.va/holy_father/leo_xiii/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_15051891_rerum-novarum_fr.html
Bien cordialement,
Icks PEY
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