Effectivement, la une du dernier « Point » interpelle.

Sauf qu’il faut faire attention à ne pas tout mélanger et tout assimiler.

Rien de nouveau au discours de BHL dans le Point, il n’a pas varié d’un iota ses convictions, à la différence de nombre d’ex mitterrandiens.

Quant à Max Gallo il faut savoir lire entre les lignes : lorsqu’il traite Sarkozy d’usurpateur il ne faut pas y voir une critique mais au contraire la reconnaissance de son statut de nouveau Napoléon, lequel était qualifié d’usurpateur par les opposants royalistes de l’époque, au motif qu’il avait ravi le trône à Louis XVIII.

Ce faisant, Max Gallo compare aux aristocrates du XVIIIème siècle les politiciens d’appareil d’aujourd’hui jaloux de sa réussite et qui considèrent Sarkozy comme un parvenu parce que non issu de la haute administration (nouvelle aristocratie selon Tocqueville).

Ce genre de nuance historique est difficile à saisir pour Marianne et ses lecteurs habitués à ne retenir de l’Histoire de France que la période allant du 14 juillet au 4 août 1789…      

Par ailleurs, la différence de ton du Point n’est pas en soi une surprise car l’objectif premier et unique d’un journal c’est de vendre du papier. Le fait de citer les bonnes feuilles du dernier bouquin de Patrick Rambaud (prix Goncourt il y a 10 ans grâce à un livre évoquant la bataille de Wagram, donc l’épopée napoléonienne –la boucle est bouclée) est un objectif à visée purement commerciale.

Sarkozy est populaire = on vend du Sarkozy

Sarkozy l’est moins = on suit la tendance

Tous les imbéciles qui nous ont seriné pendant des mois que la presse était soit disant aux ordres de l’Elysée (alors qu’elle se contentait de flatter l’ego du Prince) devraient aujourd’hui avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître leur erreur.

Mais je ne me fais pas d’illusions…