Article très intéressant, mais qui n’évacue nullement les difficultés traditionnelles auxquelles un créateur est invariablement confronté ; et ce n’était d’ailleurs pas l’objet de cet article.
Le nerf de la guerre, sur Internet comme ailleurs, c’est l’argent. Vous pouvez vouloir travailler 36h/24, 8j/7, si vous n’avez pas une trésorerie suffisante, alors il y a de fortes chances que votre activité ne dépasse pas les 2 ans. Il est d’ailleurs regrettable que les néo-entrepreneurs doivent payer au moins 4000 euros de charges sociales annuelles. On pourrait quand même leur offrir une couverture gratuite sur 5 ans, et demander un remboursement si les affaires vont bien. De même, il est curieux qu’il n’existe pas d’équivalent au RMI pour un entrepreneur désargenté. Christine Lagarde, si tu me lis, vas-y ma cocotte, incite ceux qui veulent travailler plus !!!
Ensuite, il faut avoir accès aux bonnes informations, et rapidement. C’est capital. Aux différents maux existent de nombreux remèdes quasi-inconnus.
De même, il faut être bien entouré et ne pas hésiter à solliciter des professionnels. Cela grève le budget trésorerie, mais il ne faut pas croire que l’entrepreneur a des compétences égales dans tous les domaines. Il convient d’abord de recourir aux services d’un excellent expert-comptable ; il est sans doute l’une des charnières de l’entreprise, même individuelle.
Enfin, il faut savoir communiquer. Disposer d’un savoir-faire, c’est beau. Mais il n’y a rien de mieux que le faire savoir. Il peut être utile de fréquenter assidûment les chambres de commerce, et pour les plus jeunes, la JCE (jeune chambre économique). Cela ouvre pas mal de portes. Le relationnel est l’une des clefs du succès.
Autres précisions : s’il existe quelques aides (et il y a des spécialistes dans la « chasse aux aides »), il ne faut pas compter sur elles. D’une part, c’est un très mauvais calcul – une entreprise doit compter sur le marché - , d’autre part, elles arrivent souvent trop tard. Le plus souvent, il est plus facile de reprendre une entreprise que d’en créer une, quand on veut se lancer dans le bain pour la première fois. Il faut accepter de se remettre en question tous les jours et ne pas croire qu’on va tout révolutionner et faire mieux que ce c.. de voisin. L’excès de confiance, comme l’excès de défiance, est un mauvais ennemi. Prendre garde aussi à sa compagne/compagnon. Si il/elle n’est pas d’accord, alors cela peut nuire à l’entreprise. Eviter aussi de monter une entreprise avec des amis… sinon il y a de fortes chances qu’on les perde. Quand on monte une entreprise à plusieurs, il faut Un dirigeant. Les gérances égalitaires n’apportent que des ennuis et paralysent l’entreprise.
On peut dans de nombreux cas démarrer une entreprise tout en étant salarié, si on ne concurrence pas son patron. On crée son entreprise et on la déclare aussitôt sans activité. Cela permet de travailler pour sa propre entreprise et d’éditer des factures. Mais on ne peut pas encaisser les chèques. Quand on a suffisamment de factures, on encaisse les chèques et on déclare l’activité dans les 3 semaines et on régularise la tva. Cela permet de se constituer une trésorerie. Si on déclare l’entreprise sans activité, on ne peut pas embaucher de personnel
Un créateur sans argent peut aussi passer par l’intermédiaire d’une scop. Il existe des scop qui vont « héberger » votre entreprise. Vous aurez le statut de salarié-entrepreneur, et en échange des services de cette scop, vous devrez lui verser 10% du C.A. Mais elle s’occupe de beaucoup de choses. Il faut auparavant que votre dossier soit accepté. Et vous pourrez voler de vos propres ailes quand vous le souhaitez.
J’espère que cette intervention aidera les créateurs en herbe et n’aura pas trop indisposé les autres.
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