@l’auteur
Il y a erreur sur l’intention de Simone Veil : Elle n’a pas dit "qu’une famille très catholique ou musulmane ne pourrait pas prendre en charge la mémoire d’un juif", comme vous le dites, mais s’est interrogée sur le risque : "Comment réagira une famille ...". Ce n’est pas la même chose.
De plus, je pense qu’elle a raison : ce risque existe. Je me souviens que suite à la première diffusion de la série de films "Holocauste", on avait vu surgir sur les murs des slogans anti-sémites, alors que le film montrait des familles détruites au seul motif de la haine décrétée par un fou.
L’histoire doit être enseignée, sans tabous, même lorsque celle-ci n’est pas glorieuse. Le devoir de mémoire est essentiellement là : décrire, analyser pour montrer comment on peut en arriver là, et surtout le faire de manière dépassionnée. Il est préférable de veiller à ce que le sujet soit correctement traité dans les manuels.
Imposer un devoir de mémoire comme une charge peut entraîner un rejet de la part de l’enfant, notamment si son environnement familial lui est hostile. Et que fera-t-on si l’enfant refuse la mesure ? On va le punir ?
Enfin, la mesure ainsi décrétée devient à la fois un fait politique et religieux : deux bonne raisons de la laisser de côté dans le cadre d’une éducation scolaire.
Personnellement, je ne suis toujours pas favorable à la forme édulcorée de la mesure : le parainnage par une classe. Faire des travaux dirigés en classe, c’est bien, diriger les travaux d’en haut, c’est fâcheux.
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