S’il est normal qu’une nation assume les erreurs de son passé, sur la base des faits historiques, l’usage politicien du devoir de mémoire, la compassion "ciblée" et l’instrumentalisation des communautés, chers à notre président, paraissent beaucoup plus discutables et vains.
Une démarche discutable sur le fond. Peut-on aujourd’hui contester une lecture du nazisme centrée sur l’antisémitisme et se poser la question de l’exemplarité de la Shoah ? Ce processus ne conduit-il pas à minorer le massacre des Tsiganes, des homosexuels et des asociaux ? Et au delà du nazisme, n’existe-t-il pas d’autres malheureux exemples de génocides et d’exactions ? (Voir d’autres billets sur Avox).
Une démarche discutable sur la forme. Un gamin de 11 ans peut-il s’identifier à une victime du nazisme de son âge ? Lui imposer ce parrainage, n’est ce pas une charge anxiogène, morbide, démesurée ? Ne va-t-on pas, au contraire, obtenir l’effet inverse, favoriser un attrait, une dynamique de l’oubli, voire, pire, du déni du fait historique ?
Une démarche vaine (cf l’interview de Finkielkraut citée ci-dessus par Florentin Piffard). L’"idéologie victimaire", la saturation de la mémoire, la référence incessante à la Shoah et les inévitables polémiques qui s’en suivent servent-ils finalement la cause de la communauté juive ? Des voix, comme celle de Simone Veil ou Finkielkraut, s’élèvent au sein de la communauté juive pour affirmer le contraire.
Enseigner à nos enfants les réalités historiques est du ressort de l’école. Les alerter contre toutes les formes de barbarie, de racisme et d’intolérance religieuse, est le devoir des parents. Quant à l’Elysée, qu’il s’occupe de notre politique étrangère, de notre pouvoir d’achat (s’il le peut) et qu’il commence par arrêter de menacer, comme il n’a de cesse de le faire, l’universalisme qui fonde notre constitution.
Les Droits de l’Homme sont encore, et de loin, les meilleures voies à explorer pour nos enfants et les meilleurs atouts pour l’humanité (y compris pour la communauté juive et l’état d’Israel).
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