S’agissant du secteur immobilier, tout particulèrement, l’existence des sub-primes à permis à des centaines de milliers de personnes de vivre bien au-dessus de leurs moyens et de s’offrir (temporairement dans bien des cas) la maison de leurs rêves, liquidée ensuite comme un vulgaire ’asset’. En France, où pareille dérive est impossible, que voit-on ? La captation croissante du parc immobilier par les classes supérieures, l’argent allant à l’argent, et l’exclusion quasi totale des primo-accédants, auxquels on ne prêtera qu’à condition de disposer d’un capital suffisant, de revenus solides, ou d’une capacité de remboursement gagé sur des dizaines d’années de travail. Ce n’est pas mieux, mais le système américain, avec toutes ses turbulences,semble mieux à même de procurer une illusion d’aisance : en France les pauvres sont sommés désomais de vivre comme des pauvres, bouffer comme des pauvres, se loger comme des pauvres, tandis que les riches, offrant toutes les garanties de solvabilité, continueront à prospérer.
Dans le souci d’une société plus juste, à mon sens ces deux formules sont à rejeter et, tout particulèrement dans les domaines de première nécessité, logement et alimentation, rétablir un encadrement rigoureux des prix, au besoin par l’utilisation modulée de la fiscalité.
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