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vivelecentre 1er mars 2008 08:04

j’ai fais bêtement une nouvelle erreur que je corrige aussitôt , j’ai employé le terme blocus au lieu d’embargo, , vous avez fais la même erreur..alors que bien sur, le blocus n’existe pas

Concernant l’embargo, je vous mets ce lien qui a mon avis , donne une vision équilibrée du problème :

ihttp://www.cubantrip.com/economie_cuba/embargo_cuba.php

 

L’embargo handicap et alibi

 

"Injuste et moralement inacceptable" : c’est ainsi que le Pape Jean Paul II a qualifié l’embargo américain, en vigueur depuis 37 ans, lors de sa visite à Cuba en janvier 98. C’est peu dire que cette condamnation était attendue, tant le régime Cubain a fait de l’embargo américain (qualifié un peu excessivement à Cuba de "bloqueo" ou blocus) le leitmotiv de sa propagande. Il ne se passe guère plus de 24 heures sans que la presse ou qu’un responsable politique n’évoque la responsabilité de l’embargo pour justifier les piètres résultats de l’économie cubaine. Le gouvernement à estimé en 1995 que le coût cumulé de l’embargo depuis son entrée en vigueur en 1961 correspondait à une dépense supplémentaire de 60 milliards de dollars. "Même si ce chiffre est vrai, ce qui est possible, fait observer un économiste dissident, il est compensé par l’aide soviétique qui a représente au moins 40 milliards de dollars, depuis plus de 20 ans."
Impossible à chiffrer précisément, les effets négatifs de l’embargo sont surtout sensibles à travers les problèmes de financement que rencontre Cuba.


« A cause de l’embargo les cubains n’ont pas accès aux crédits à long terme garantis par les grandes institutions de financement international. Ils sont obligés de se financer à court terme à des taux très élevés. C’est ce qui explique, en partie, la faible ampleur des projets industriels à Cuba et le problème récurent de la dette » explique un diplomate en poste à La Havane. Selon le ministre cubain de l’Économie, José Luis Rodriguez les conditions du crédit sont extrêmement pénalisantes avec des taux finaux pouvant atteindre 18 à 20 % sur des échéances inférieures à 24 mois.


Cet handicap pour le gouvernement cubain est incontestable : l’exclusion du F.M.I. et de l’OEA prive Cuba de l’accès aux crédits de la Banque Mondiale et l’empêche d’aborder sereinement le problème du financement de sa dette extérieure, (dont le remboursement est suspendu depuis 1985) colossale pour un pays de 11 millions d’habitants. 11,5 milliards de dollars, avec les pays occidentaux, dont 3 milliards de francs avec la France auxquels s’ajoutent 26 milliards de "roubles convertibles" avec les pays d’ex Union Soviétique. Le gouvernement cubain refuse cependant de reconnaître la dette avec les ex- pays communiste qu’il considère comme une conséquence regrettable de l’interruption brutale des flux commerciaux à partir de 1990 et tente de négocier un arrangement global pour 1 milliard de dollars avec la Russie. Dans tous les cas la dette cubaine est une hypothèque importante pour les années à venir avec un montant qui représente au minimum entre quatre et cinq années des recettes d’exportations.

 

L’embargo américain : mythe ou réalité ?

 

Peut-on encore parler d’embargo ou de « blocus » comme le font les Cubains, alors que les Etats-Unis sont devenus le premier fournisseur de Cuba en denrées agro alimentaires ? Les chiffres sont parlant : en 2004 le commerce avec les Etats-Unis devrait dépasser les 400 millions de $, soit plus de 50% de part de marché, devant La France et l’Espagne. Depuis la première brèche ouverte dans l’embargo par Bill Clinton en 2001, le montant total des importations américaines devrait atteindre cette année le milliard de $.

 

Dans les chancelleries européennes, on fait grise mine : alors que Cuba traîne depuis 1986 avec les pays de l’UE une longue histoire de moratoires et de dettes impayées, les Cubains payent les « yankees » rubis sur l’ongle.

Première victime de ce système : la France dont le commerce extérieur avec Cuba s’est effondré passant de 240 millions de $ en 2000 à 70 millions de $ prévus pour cette année.

Il faut dire que pour Cuba, le commerce avec les Etats Unis est aussi un enjeu politique : c’est aussi un moyen de faire pression sur le gouvernement Bush pour obtenir une levée totale de l’embargo. Les négociants qui traitent avec Cuba ont développé une importante activité de lobbying anti embargo au Congrès.

Mais cette année il y aura un impact négatif des mesures de rétorsion américaines prise par le gouvernement Bush en juin 2004.Les cubano-américains (120 000 visites à Cuba en 2003) seront moins nombreux puisqu’au lieu d’un voyage tous les ans, ils n’auront désormais le droit qu’à un voyage tous les trois ans. L’interdiction de voyager à Cuba pour les citoyens américains (en dehors de visa spéciaux réservés aux visites familiales et aux ONG) constitue en effet encore un verrou important pour l’économie cubaine : une étude du Monroe County Tourist Development Council (Floride) estime qu’une levée des restrictions migratoires provoquerait un afflux de touristes américains à Cuba de 2 à 3,2 millions de visiteurs dès la première année.

 

 

 

A propos de l’embargo, on peut lire ce texte du journaliste Manuel Vasquez Portal, condamné à 20 ans de prison en avril 2003, avec 75 autres dissidents, opposants pacifiques et journalistes cubains.   C’est la faute au blocus
 

Manuel Vasquez Portal, Groupe Decoro

LA HAVANE, août – Pepito a été opéré des amygdales. Pour rester un jour à l’hôpital il a du apporter les draps, le ventilateur et le jus de fruit post opératoire. C’est la faute au blocus.

Serapia a été aux carnavals, elle a vu les chars, elle a bu de la bière, a mangé des tamales, elle a dansé la salsa. Au petit matin elle n’a pas trouvé de bus pour rentrer chez elle. Son père l’a attrapée pour être rentrée le lendemain. C’est la faute au blocus.

Eutaquio a divorcé. Sa pauvre femme depuis deux semaines ne cuisinait que des pois chiches. Eutaquio en a eu assez de si peu d’imagination et est parti. C’est la faute au blocus.

Les deux filles de Petronio sont devenues ‘jineteras’ (prostituées). L’homme anxieux voudrait se cacher d’autant de honte mais il n’a même pas un seau où mettre la tête. C’est la faute au blocus.

Jacintica ne sort pas de chez elle depuis quinze jours. Elle manque beaucoup à ses amis. Son papa lui explique qu’il économise pour lui acheter des chaussures au ‘shopping’. Elle s’ennuie beaucoup, mais ne va pas sortir pieds nus pour jouer. C’est la faute au blocus.

Perucho Mondeja a eu un infarctus pendant qu’il montait l’escalier de son appartement avec deux seaux d’eau parce qu’il y avait deux jour que le précieux liquide n’arrivait pas dans le quartier. C’est la faute au blocus.

Le poisson en conserve qui devait avoir été vendu à l’épicerie il y a quinze jours est arrive pendant cette quinzaine et les gens sont excites et contents. L’épicier a suspendu la vente parce que son crayon bille n’a plus d’encre et il n’avait rien pour écrire sur le carnet ce qui était vendu. C’est la faute au blocus.

Le fils d’Ermenegilda a été surpris par la police alors qu’il volait du linge sur un fil voisin et on l’a condamné à trois ans de privation de liberté. Ermenegilda n’a pas de sucre pour lui apporter à la prochaine visite. C’est la faute au blocus.

Candita, la postière a eu sa bicyclette volée et maintenant la pauvre distribue le courrier à pied. C’est la faute au blocus.

La télévision transmet tous les jours les mêmes petites histoires et les enfants baillent d’ennui. C’est la faute au blocus.

En août il fait une chaleur épouvantable. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus. C’est la faute au blocus.

Que je ne pense pas à autre chose. Que rien d’autre ne me vienne à l’esprit !

C’EST LA FAUTE AU BLOCUS.

Traduction : Genevieve Tejera

 

bonne lecture !


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