Jour de larmes que ce jour là (lacrimosa dies illa)
quand de la cendre (qua resurget ex favilla)
surgira l’homme coupable, face au juge (judicandus homo reus)
...
Mozart savait que sa fin était proche. Il s’est cru empoisonné (propos rapportés par Constance). En tout cas, il n’a rien fait pour éviter cette mort prochaine et l’a plutôt précépitée en travaillant à la composition de ce qu’il savait être son propre Requiem. En parfaite conscience. Cet acte est admirable.
Le lacrimosa... humilité, ferveur, félicité, espoir, sérénité...
Voici ce qu’écrivait Mozart à son père 4 ans auparavant :
"Comme la mort - si l’on considère bien les choses - est l’ultime étape de notre vie, je me suis familiarisé depuis quelques années avec ce meilleur et véritable ami de l’homme, de sorte que son image non seulement n’a pour moi rien d’effrayant mais est plutôt quelque chose de rassurant et de consolateur. Et je remercie Dieu de m’avoir accordé le bonheur (vous me comprenez) de la découvrir comme clé de notre véritable félicité. Je ne vais jamais me coucher sans penser (quel que soit mon jeune âge) que je ne serai peut-être plus le lendemain, et personne parme tous ceux qui me connaissent ne peut dire que je sois d’un naturel chagrin ou triste. Pour cette félicité, je remercie tous les jours mon Créateur et la souhaite de tout coeur à tous mes semblables."
Mozart, qui nous souhaitait à tous de connaître sa félicité, nous a permis de l’approcher grace à cette oeuvre réellement divine (que l’on soit croyant ou non n’y change rien).
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