Merci à Pierre JC. Allard pour cet article aux nombreuses facettes. Cela fait réfléchir.
Je me contenterai de rebondir sur ce passage du commentaire de S. Reboul qui dit :
"Mais ce qui me semble curieux c’est que vous en restiez à une vision nationale de l’économie et des services dont vous bénéficiez , alors que ceux-ci ne se comprennent que dans le cadre des échanges internationaux inégaux et celui d’une économie sans frontières, dans un monde où circule sans contraintes les capitaux et les informations. Les entreprises vont là ou elles veulent en vue de profits maximums et vous voudriez empêcher les plus pauvres de circuler et de s’établir alors même que les plus riches peuvent le faire et le font sans restrictions ? le liberté de circuler ne serait-elle qu’un privilège des riches ? Que faire alors des droits de l’homme qui sont au fondements de nos principes démocratiques ?"
En effet, sur un plan mondial, ou au moins continental tel qu’illustré avec le continent américain, l’immigration pose un problème du partage des richesses, non pas dans le sens de ressources nationales et des statistiques économiques, mais de qualité de la vie de tous les jours, et de survie (changer de zone géographique et aller vers des lieux où la mortalité humaine est moindre).
Les entreprises, comme le souligne S. Reboul, vont où elles veulent. Pire que cela, elles imposent soit la mobilité soit la sédentarité. L’entreprise est mobile, le capital est mobile, mais le travail est, par définition sédentaire dans sa grande majorité. Ce qui se produit au niveau de la mondialisation aux vertus tant vantées, c’est que le travail, lui aussi se fait mobile. Il a pour nom immigration (interne : Chine, Inde, Brésil, ou continentale). Chose que les encenseurs de la mondialisation n’avaient pas prévue. Il se produit bien, de facto, une perte de pouvoir du capital dans sa capacité à imposer localement (géographiquement) au travail les règles qui lui convenaient. De plus, ce qui me semble battu en brêche, c’est la soi-disant loi des avantages comparatifs de Ricardo (qui est fausse puisqu’imposée par le plus puissant économiquement) dont les vestiges traînent encore ici et là.
Le dilemme, la crise des populations migrantes à vaste échelle, sont bel et bien causés par la liberté sans frein de circulation du capital. Et cela dépasse l’autorité des états, ceux-ci étant liés au bon vouloir des capitaux, qui restent plus que jamais créateurs d’emplois où ils le veulent.
A mon avis, la partie de bras de fer qui est engagée entre états et capitalisme nous réserve bien des surprises.
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