Cher auteur,
J’ai peur qu’en citant un poème de Verlaine, vous n’ayez ouvert la boîte de Pandorre. Vous qui me semblez donc avoir des vues très arrêtées sur la frontière entre poésie et érotisme, je ne peux résister à l’envie de vous citer un autre poème de ce même Verlaine, l’Apprenti (1890).
L’apprenti point trop maigrelet, quinze ans, pas beau,
Gentil dans sa rudesse un peu molle, la peau
Mate, l’œil vif et creux, sort de sa cotte bleue,
Fringante et raide au point, sa déjà grosse queue
Et pine la patronne, une grosse encore bien,
Pâmée au bord du lit dans quel maintien vaurien,
Jambes en l’air et seins au clair, avec un geste !
A voir le gars serrer les fesses sous sa veste
Et les fréquents pas en avant que ses pieds font,
Il appert qu’il n’a pas peur de planter profond
Ni d’enceinter la bonne dame qui s’en fiche.
(Son cocu n’est-il pas là, confiant et riche ?)
Aussi bien, arrivée au suprême moment
Elle s’écrie en un subit ravissement :
« Tu m’as fait un enfant, je le sens et t’en aime
D’autant plus. »-« Et voilà les bonbons du baptème ! »
Dit-elle, après la chose ; et tendre, à croppetons,
Lui soupèse et pelote et baise les roustons.
Voilà ! Et ce n’est qu’un exemple.
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