@ Auteur :
Très bon article, même s’il nous donne l’éclairage serbe de ce problème complexe ...
@ ronchonaire :
Votre premier commentaire m’a plu par son réalisme et nuance les propos de l’auteur. Les deux visions, celle de l’auteur et la vôtre, résument la complexité du problème ...
Comme nombre d’intervenants, je crains que cette déclaration unilatérale d’indépendance n’ait ouvert une boîte de Pandore, tout en reconnaissant que la situation actuelle ne pouvait pas perdurer. Mais y avait-il urgence à reconnaître le Kosovo en tant qu’état souverain ? Difficile de répondre car nul ne sait ce qu’il serait advenu sans cette reconnaissance internationale. Privé de celle-ci, on pouvait craindre un nouvel embrasement dans la région, provoqué par une intervention de la Serbie, soutenue par la Russie. La communauté internationale ayant été mise devant un fait accompli, celle-ci devra malgré tout faire face à ses responsabilités en contribuant à la construction de ce pays de 2 millions d’habitants où tout reste à faire ou presque, ceci dans le respect des minorités. A défaut d’y faire face, on a tout lieu de craindre un nouveau foyer d’instabilité majeur dans la région. La souveraineté d’un pays n’étant pas garante de stabilité. L’un des défis majeurs à relever est économique, le Kosovo vivant sous perfusion de la communauté internationale et surtout grâce aux devises étrangères envoyées par ses expatriés travaillant dans les pays européens, dont la Suisse où vivent quelques 200’000 kosovars, ce qui en fait la plus grande communauté à l’étranger.
Reste la frustration des serbes qu’il faudra bien tenter d’atténuer tout en évitant que ce pays ne tente une nouvelle aventure, ce que l’on peut craindre, le premier ministre nationaliste M. Vojislav Kostunica ayant dissous son gouvernement pour marquer son opposition à l’option pro-européenne du Président Boris Tadic, ce qui provoquera des élections législatives anticipées.
Pour résumer, on ne peut que souhaiter bonne chance au Kosovo, aussi bien qu’à la Serbie.
Cordialement !