Le papier est intéressant, mais peut être plus en raison de la nature du sujet abordé que des donnés présentées, à l’exception du parallèle que l’auteur établit entre le statut de l’avortement et celui de l’euthanasie. Ce dernier point reste d’ailleurs - à mon avis - contestable. Dans un scénario d’euthanasie, il s’agit de la mort d’un individu vivant, alors que dans le cas d’un avortement, il s’agit de l’arrêt du développement d’une "entité biologique" dont il est difficile de déterminer si elle est vivante ou non. Ennoncé de la sorte, ce point peut en choquer certains. Je maintiens néanmoins qu’au stade embryonnaire où sont pratiqués les avortements, il ne concernent que des entités incapables de vivre hors de la matrice maternelle.
Au delà, un des problèmes posés par l’euthnasie et l’avortement est celui de la loi en général, avec deux points pricipaux :
- l’opposition irréductible entre "intérêt" privé et "intérêt" public (dans le cas considérés comprenez le mot intérêt comme le mot de volonté) ;
- la nécessité pour toute société d’encadrer des partiques potentiellement délétères pour les plus faibles de ses membres.
Je ne crois pas qu’il existe de solution évidente à ce problème, et nous nous trouvons là, à mon avis très loin des opinions à l’emporte-pièce ou des questions évoquées pas l’auteur lorsqu’il écrit "la France reste, malgré sa réputation avant-gardiste gagnée par 1789 et ses Lumières, un pays en retard sur des questions pourtant évidentes", "invoquer une France qui ne s’est pas encore débarrassée de l’ordre moral des années 1960" , etc.
Enfin, le neud du problème à mon avis se situe dans l’opposition qui existe dans ce dosrier entre l’éthique et le juridique. je suis assez daccord avec ce que dit Denis Muller dans un article de 2003 de contrepoints philosophiques : "la radicalité éthique fait imploser la logique juridique. C’est à se demander, en fin de compte, s’il ne faudra pas renoncer à toute légalisation et à toute dépénalisation par la voie du droit. Ne pas légiférer, ni dans un sens permissif, ni dans un sens restrictif, ne serait-ce pas admettre que la permission morale de la transgression [note : entendez euthanasie] n’est susceptible d’aucune prévision juridique, mais qu’elle doit peser à tout jamais et dans chaque situation sur la fragilité d’une conscience confronté à l’indécidable ?"
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