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Annie 20 mars 2008 20:00

Cela fait deux articles au moins que je vois à ce sujet, et je m’étonne des passions qu’il suscite, bien que j’ai un peu l’impression qu’il y ait exploitation d’une émotion bien compréhensible. Personnellement, et je le dis en connaissance de cause, le seul argument en faveur de l’euthanasie s’applique pour moi aux gens qui ne sont pas physiquement capables de le pratiquer, les personnes handicapées qui doivent compter sur une tierce personne pour concrétiser leur souhait. Les autres sont capables de faire un choix éclairé et d’aller jusqu’au bout de leur intention. Ce qui me gène le plus dans tout cela, c’est le diable dans les détails : les médecins et infirmières devront-ils signer une clause parce qu’ils ne veulent pas pratiquer l’euthanasie ? y aura-t-il un registre de gens auxquels on pourra faire appel ? etc. des détails pratiques bien sûr, mais qui ont leur importance.

Il y a de nombreuses années de cela, je me suis retrouvée avec ma mère en train de discuter autour d’une table de l’euthanasie de mon père. En fait en y repensant une situation surréaliste. Si tous les deux avaient été d’accord, je pense, avec le recul et le plus d’honnêteté possible que je n’aurai pas pu refuser. Je l’aurai fait sans jamais éprouver de scrupules ou de remords, et j’aurai dû mettre dans la balance le fait que j’avais deux enfants en bas âge. Pourtant, je ne suis pas en faveur de l’euthanasie, ou plutôt je pense que le fait qu’elle soit et reste illégale donne tout son poids et sa gravité à ce geste. Je sais que je serai accusée d’hypocrisie, mais tant pis, je préfère dans ce cas avoir des doutes que des certitudes.


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