Moeurs non violentes et sympathiques au Tibet vers 1900 ...
Quelle était l’état de cette merveilleuse compassion et non violence en 1903..... décrite par un moine japonais de passage :
Début octobre 1901, Kawaguchi (moine japonnais) découvre une vingtaine de condamné au pilori exposés dans un quartier passant de Lhassa. Ils sont tous bien vêtus et viennent du monastère de Tangye-ling, dont le supérieur, Demo, régent du Dalaï lama a été accusé d’avoir voulu empoisonner ce dernier au moyen d’une formule magique bön placé dans une semelle de ses chaussures par un des ses frères. Les condamnés appartiennent à la famille de cet homme éminent ou sont leurs subordonnés ; il y a même l’épouse de l’ex-régent qui a commis le crime de tenter de lui venir en aide alors qu’il était emprisonné ; elle a reçu en punition trois cents coups de fouet avant d’être exposée. Les condamnés ont le cou passé dans une cangue ; un écriteau informe le public de la nature de leur forfait. Les passants, plèbe et gens de condition, complètement dépourvus de compassion, se moquent de ces pauvres gens exposés à leur morbide curiosité en leur reprochant leur opulence passée. En plus de ces condamnés, seize moines bönpos ont été exécutés et un nombre indéterminé de personnes exilées. C’est l’occasion pour notre moine japonais de décrire les supplices auxquels sont soumis les condamnés. Le principal condamné, le frère de Demo, a été précipité dans un donjon possédant une unique ouverture à son sommet. La nourriture qu’on lui jetait était juste suffisante pour l’empêcher de mourir de faim et lui permettre de supporter les tortures destinées à le faire avouer. Celles-ci consistaient à lui enfoncer des pointes de bambous au bout d’un doigt jusqu’à ce que l’ongle tombe et même après ; le supplice était interrompu chaque fois que nécessaire, afin que le prévenu ne meurt pas avant que tous les doigts aient été traités. Le malheureux ne voyait la lumière du ciel que pour être conduit à ces interrogatoires épouvantables. Voici quelques autres supplices alors usités au Tibet : celui des bonnets de pierre consiste à lester la tête de bonnets de trois kilos et demi empilés les uns sur les autres jusqu’à ce que les globes oculaires sortent des orbites ; le fouet est appliqué au moyen d’une baguette de saule à raison de 300 à 700 coups, les chairs du dos sont tailladées et il arrive même que des hémorragies internes se produisent ; l’énucléation et l’amputation des mains font également partie des peines infligées, l’amputation frappe les voleurs récidivistes qui sont, au préalable, pendus par les mains ; Lhassa est remplie de mendiants aveugles et privés de mains ; le nez fendu et les oreilles coupées sont les châtiments réservés aux coupables d’adultère et le mari trompé peut les infliger lui même, en cas de flagrant délit, quitte à faire ensuite un rapport aux autorités ; il y a aussi l’exil et la peine de mort, les exécutions ayant lieu par immersion dans l’eau du condamné enfermé dans un sac de peau à moins qu’il ne soit lié et lesté d’une grosse pierre selon le procédé décrit plus haut ; les condamnés à mort sont privés de leur tête qui bouillie, exposée en public, puis enfermé dans le bâtiment de la "damnation perpétuelle"
Vivement le retour du DL au Tibet.....
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