Le mal français, c’est la crise identitaire, qui se traduit par une auto-flagellation permanente dont l’auteur nous donne un exemple. Le comble, c’est qu’il reproche à la France d’être tournée vers le passé, mais ne se prive pas de nous rechanter la vieille rengaine des "crimes du colonialisme" dont la France serait coupable.

Disons-le une fois pour toutes : pour ceux qui ont étudié la question le colonialisme français, comparé à celui d’autres puissances européennes, a été plus bénéfique qu’autre chose. Certes il y a eu des coups de fouet, des exécutions et autres comportements brutaux, mais il y a aussi eu l’apport de la civilisation, qui a permis la fameuse "croissance" dont l’auteur est apparemment un adorateur. Il y a des pays, comme le Yemen, qui regrettent de n’avoir jamais été colonisés...

Il est amusant de comparer à propos du colonialisme ce que les auteurs agoravociens disent du Tibet et de la Chine à ce propos avec les litanies et imprécations de la repentance française. Au Tibet tous les crimes des Chinois trouvent des circonstances atténuantes dans le fait qu"ils ont apporté la modernité ; dans les ex-colonies européennes, on ne veut voir que les méfaits, exactions et autres violences.

Je suis persuadé que la France se portera mieux le jour où on fera un trait définitif sur la religion de la repentance et que l’on cessera de seriner jour après jour aux enfants, aux adultes, à tous les Français qu’ils ont un passé criminel dont ils doivent avoir honte.Quand on pensera moins aux Noirs de la traite et aux Juifs de la Shoa, et qu’on se préoccupera davantage des Français d’aujourd’hui et de leurs enfants.

Meme chez les catholiques, la repentance n’est pas éternelle...Le pardon et la joie de Pâques, ça existe. Le péché a pour pendant la rédemption. En politique, il devrait être possible aussi de s’arracher aux miasmes du passé pour vivre pleinement le présent et enfin goûter la joie d’être là.

Vive la France