@ l’auteur
Merci de votre article sur cette figure capitale du cinéma français.
Je serai cependant plus mesuré que vous dans mon admiration du personnage
D’un point de vue humain, H-G Clouzot était une personnalité pour le moins « difficile ». Les historiens du cinéma rapporte parfois cette scène des Espions où Vera Clouzot, jouant une aliénée en pleine crise, déchire un oreiller et en fait jaillir la garniture de plumes.
Insatisfait, il fit recommencer l’actrice et en tira TRENTE-SEPT prises pour décréter que, finalement, la meilleure était la première. Vera Clouzot, d’une santé fragile, était à bout de forces.. Elle fit, peu de temps après, l’un de ces accidents cardiaques qui devaient l’emporter plus tard.
Si aujourd’hui les Espions peut encore nous toucher par son charme rétro, il apparaissait, par son ton d’avant-guerre, extrèmement vieillot lors de sa sortie… en plein déclenchement de la Nouvelle Vague.
Dans une critique sans indulgence du film et de son intrigue tarabiscotée, Henri Jeanson écrivit : « Clouzot a fait Kafka dans sa culotte ».
Un film délaissé par l’article :
« La Prisonnière »
http://www.penofchaos.com/revues/bis_18.htm
n’est pas sans intérêt, surtout le début où Clouzot évoque magnifiquement l’art cinétique en vogue à cette époque. Mais la couleur (superbe) s’accorde très mal avec sa morale, encore d’avant guerre, qui donne au final un film totalement bancal…
Henri Georges Clouzot s’est arête malheureusment trop tard et aurait sans doute dû se consacrer exclusivement au documentaire, genre qui n’est pas sans noblesse, à partir de 1960..
gAZi bORAt
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