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Arno_ Arno_ 20 juin 2008 14:35

"des créneaux sont aménagés pour répondre aux besoins des femmes car il va de leur liberté de choisir les horaires qui leur conviennent"

Le probleme est delicat car si les piscines, bibliotheques, hopitaux sont bien des lieux public, alors la liberte d’une minorite (comme vous le rappelez, ce phenomene est minoritaire en France) de choisir l’horaire qui leur convient va a l’encontre de la liberte de tous les autres d’acceder a ce meme lieu aux memes horaires.

On peut comprendre que des lieux publics soit reserves a l’usage d’une certaine classe, mais pour des raisons bien precises : par exemple une piscine ou une bibliotheque ayant des des crenaux pour les scolaires ou des handicapes. Mais il n’y a alors aucune distinction d’ethnie, de sexe ou de religion, simplement la necessite d’eduquer, d’enseigner et de soigner, sur des criteres concrets et bien definis (etre une classe d’ecole, etre handicape etc..)

En somme, les infrastructures publiques d’une societe doivent pouvoir se mettre au service d’une cause qui lui est necessaire ou utile, pas au service de cas particuliers dont la liste pourraient alors etre aussi longue et fumeuse que les criteres les definissant.

Mais si on autorise a reserver un espace public a une minorite, pour des motifs de pudeur (qui, soyons un peu honnete, sont bien pratiques, pour dissimuler d’autres motivations reelles... mais ca releve du proces d’intention...), on peut craindre un glissement au reste de l’espace public et pour des motifs voisins bien peu objectifs...

Si on generalisait, a quoi arriverait-on ? A des crenaux reserves aux femmes, d’autres aux hommes, des crenaux mixtes et ce dans differents lieux publics ou institutions de la republique (hopital, ecole). Pourquoi pas, ensuite, toujours au nom d’une forme de honte (pudeur) ne pas faire d’autres crenaux pour le 4eme age qui ne souhaite pas exhiber son corps devant des femmes plus jeunes...

Je ne m’etalerais pas sur le critere, ridicule, de "securite" : si un lieu publique n’est pas "sur", la solution n’est evidemment pas a la segragation mais au reglement des problemes...

Au fond, meme apres avoir entendu hier a la radio le maire de cette commune, je n’ai toujours pas compris quel etait le fondement precis de cette operation ? Il a rabache qu’il n’y avait aucune motivation religieuse, c’est bien de le dire, mais alors c’est quoi ? Simplement des femmes qui voulaient prendre un bain peinard ? Etait-ce une operation unique et ponctuelle ou une experimentation avant generalisation du principe ?


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