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Christophe Christophe 1er juillet 2008 16:02

@L’auteur,

Aujourd’hui aucune des anciennes caractéristiques de la connaissance ne subsiste, avec ce que l’on appelle les technologies de l’information et de la communication : les enregistrements sont non rivaux et non exclusifs, c’est-à-dire qu’ils peuvent être utilisés librement par un nombre illimité de personnes en même temps sans coût supplémentaire par nouvel utilisateur, et supportent des traitements automatisés qui permettent l’accès non linéaire, comme la recherche et les liens hypertextes.

Les caractéristiques entre données, informations et connaissances subsistent, là n’est pas le problème ; il est plutôt dans l’amalgame qui est fait entre ces trois catégories d’éléments qui circulent dont votre propos met en évidence le manque de sens que portent les termes, ou du moins les glissements sémantiques qui sont fait pour faire croire que tous ces concepts sont de nature indifférente.

Ce que l’on appelle les technologies de l’information et de la communication ne sont pas si communicationnelles que cela ; il ne suffit pas d’aligner des termes comme on enfile des perles pour laisser croire que nous transmettons de l’information et que nous communiquons. Mais il est vrai que nous n’avons pas peur des tautologies ; nous sommes dans une société de communication ; même si nos sociétés n’ont jamais autant souffert du manque cruel de communication !

Quant au traitement automatisé, certes, la croyance populaire veut que nous puissions enfin avoir des accès intelligents à la connaissance par ces nouveaux outils communicationnels. Nous pouvons placer les heuristiques que nous voulons, les calculs probabilistes ne permettent pas de donner du sens ; tout juste peuvent-elles donner de la pertinence syntaxique et de connexité terminologique déterministe, mais nullement un traitement sémantique réaliste.

Dans votre phrase, on nage plus dans la croyance que dans la connaissance des problèmes à résoudre.

C’est vrai qu’il existe des outils que nous pourrions juger pertinents. Mais où se situe leur niveau de pertinence au regard d’un raisonnement humain. Mais c’est sans doute à ce niveau que votre raisonnement est faussé, permettant des amalgames entre données, informations et connaissances. Pourtant, votre paragraphe traitant de l’enseignant qui sait commun s’articule l’information devrait vous alerter. Car c’est ainsi que se forge la connaissance ; l’articulation de l’information qui nous parvient au sein des connaissances que nous avons ou que nous allons acquérir.


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