Oui, les médias nous submergent de faits divers plus énormes les uns que les autres. Ai-je pour autant peur de ce que je lis, de ce que j’entends, de ce que je vois ? Non.
Je suis de la génération qui, enfant, a subit ce mélange de guerre froide (qui tirait vers sa fin, mais on ne le savait pas encore) et de prophéties de fin du monde de Nostradamus, a été bercé avec des termes comme Action Directe, E.T.A., I.R.A., G.I.A., etc,...
Ni pessimiste, ni optimiste, je serais plutôt les deux à la fois : fataliste. Et en conséquence, je ne me laisse plus prendre au piège de la peur, je relativise. L’attentat du World Trade Center du 11 septembre 2001 ne m’a pas plus ému que les attentats vécus auparavant par medias interposés.
Ironie, mon domaine professionnel est l’environnement. Et il ne s’agit plus de faire confiance aux mécanismes biologiques, et se souvenir des manières de s’échapper pour pouvoir survivre. Ce qui se semble se dessiner à l’horizon est en fait inédit pour l’humanité. Il ne reste alors à l’homme que de faire ce que seul lui sait faire : anticiper à longue échéance et agir sur (et en faveur de) son environnement.
Mais voilà, un fossé sépare les scientifiques et les décisionnaires politiques. Les derniers exemples d’actualité sont bien sûr les inondations à la Nouvelle Orléans qui ont suivi instant pour instant un scénario écrit depuis plusieurs années ; plus près de nous, c’est l’amiante dont la toxicité est établie depuis 1906 !
N’y a-t’il pas plutôt là de quoi être fataliste et se dire « A quoi bon ? » plutôt que « Oh ! Mon dieu, comment est-ce possible que ça arrive ? ».
Je me recentre sur le sujet. Certes, les medias doivent se vendre et donc doivent faire du sensationnel, déclencher des émotions chez leur public. Pourtant ce flot d’informations ne nous empêche pas d’être critique vis à vis de ce que nous entendons (-« Le nuage de Tchernobyl s’est arrêté à la frontière. » -« Ah, la bonne blague. »).
Dernier exemple : la grippe aviaire. Il y a une « fracture » : d’un côté un gouvernement alarmiste (échaudé par la canicule de 2003) et de l’autre côté une population relativement sereine.
Enfin, dans le prolongement de la notion de « création collective de l’avenir », je pense à la démocratie participative, beau concept sur le papier, qui en revanche a beaucoup de mal à se concrétiser. Cela semble encore être actuellement de l’ordre de l’utopie.
Long est le chemin qu’il reste à parcourir ...
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