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On l’a qualifié d’honnête dénonciateur, mais on l’a aussi qualifié de conspirateur et de brigand.
Heinrich Kieber est un ancien employé d’une banque du Liechtenstein. Il doit raconter publiquement pour la première fois, jeudi, ce qu’il sait sur la « culture du secret et de la duperie » au sein du Groupe LGT. Cette culture d’entreprise aurait aidé les clients de la banque à éviter de payer des impôts, à esquiver les créanciers et à contourner les ordres des tribunaux.
Le crack de l’informatique, âgé de 43 ans, a volé des milliers de dossiers bancaires électroniques chez son ancien employeur, le Groupe LGT du Liechtenstein, pour ensuite les vendre aux autorités fiscales partout dans le monde.
Cela a permis de lever le voile sur un présumé vaste scandale bancaire et fiscal qui frappe l’Allemagne, l’Australie, le Canada et les États-Unis.
C’est d’ailleurs devant un sous-comité du Sénat américain, dans un enregistrement vidéo, que Heinrich Kieber doit donner sa version des faits jeudi.
Le fisc canadien
M. Kieber avait d’abord remis les milliers de fichiers bancaires aux autorités allemandes il y a deux ans.
Les dossiers électroniques contiennent de l’information, entre autres sur environ 100 clients canadiens du Groupe LGT.
Revenu Canada a confirmé au quotidien The Globe and Mail que ces données sont en sa possession. L’agence fédérale refuse de dire combien d’enquêtes elle a lancées et combien de contribuables seraient visés
Heinrich Kieber vit dans un lieu gardé secret dans le cadre d’un programme de protection des témoins.
Une publicité sur un mystérieux site web allemand offre une récompense de 7 millions de dollars pour toute information permettant de débusquer M. Kieber.
Radio-Canada.ca
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