Ayant lu les commentaires de ce fil et de celui du Masson et ne voulant pas (pour le moment) me replonger dans ces polémiques stériles avec des gens comparables aux holoturies quant à la vivacité et à l’ouverture d’esprit (en moins sympathiques), je me bornerais, après m’être bien fendu la gueule à la lecture de ce soi-disant article, à corriger une erreur factuelle du kroko.

Ce dernier prétend plus haut que l’espéranto n’est indo-européen que par son vocabulaire.
C’est faux.
Non seulement l’espéranto a un vocabulaire dérivé de racines indo-européennes, mais sa grammaire l’est aussi. L’espéranto ne possède pas de caractéristiques qui le dissocient vraiment des langues indo-européenne, et certains aspects du dit langage le rattachent même au groupe slave, notamment sa phonétique.
L’espéranto est une langue qui utilise des flexions pour marquer les cas et les nombres, ainsi que les classes de mots. Une bonne part de la langue repose sur ces flexions et sur leurs combinaisons dans un ordre qui n’est rien moins qu’arbitraire et contraignant. (cette dernière phrase en réaction au prétentions selon lesquelles l’espéranto serait plus "logique" que les autres langues).
 
Rappelons aussi que si à un instant T on utilise telle langue sur telle échelle et qu’elles évoluent de telle manière, c’est la conséquence de tendances de fond socio-économiques. Le genre de choses qu’un individu ou une poignée d’individus a peu de chances d’enrayer (en particulier : une poignée d’espérantistes au niveau mondial...), surtout quand on connait les constantes de temps utilisées en sociologie linguistique.

Tout ce débat est donc, au fond, sans objet. Surtout que les espérantistes considèrent comme un avantage le fait que personne ne les soutiennes (c’est la signification du "on est neutres politiquements, on est a-nationaux").

Cela étant posé, pourquoi continuer à débattre ?

Typhon