@ l’auteur
"Certains de ses représentants" dites-vous.
Mais,de nos jours,qui sont les représentants du peuple, des députés individuels, ou bien les partis politiques, donc leurs programmes ?
Je trouve que le refus du mandat impératif est ambigü selon le cas.
Du point individuel, il est bien entendu qu’on vote pour un député pour qu’il milite une fois élu représentant de la nation, en vue de l’obtention d’une pissotière municipale, d’un bureau de tabac, ou de faire sauter des contredanses, et qu’il ne devra avoir en vue,en sa conscience, que les grands problèmes débattus en Assemblée concernant les questions générales, et le sort de la nation. Il me semble évident qu’en ce cas, il décidera selon la politique de son parti,pourvu que celle-ci soit suffisamment claire.
Mais n’ y a-t-il pas là une contradiction ?
Car,en fait, un parti étant élu sur son programme, ce programme est donc implicitement considéré comme un mandat impératif collectif que le parti se doit de respecter vis-à-vis de ses électeurs.
Or on sait bien que ce n’est pas souvent le cas et que l’emportent toujours les considérations stratégiques ou d’opportunité, sans compter les imprévus, notamment ceux découlant d’une politique dogmatique ou incompétente, s’ajoutant aux circonstances et à l’évolution, intérieure ou internationale.
L’interdiction du mandat impératif aboutissant logiquement à l’obeissance sans discussion,pour le parti, à son programme, et pour le député,à son parti, et alors,pour ce dernier, que devient sa conscience personnelle ?
Si on met à part l’incertitude des affaires humaines, plus l’ambition et l’opportunisme des individus, ce que les Grecs nommaient la Discorde, je ne vois guère de solution au problème,apparemment simple,(trop simple ?), que vous essayez de poser.
Peut-on faire une obligation constitutionnelle à un député de ne décider jamais que selon sa conscience ?
Il faudrait supprimer les partis et les programmes généraux ? Mais l’intérèt général est devenu quelque chose de si abstrait que,de nos jours, qu’il n’est plus perçu que du point de vue des idéologies et des programmes qui en découlent dogmatiquement,surtout dans notre pays, d’où une grande perte de pragmatisme et de vrai sens politique..
Quant à moi, je concevrai qu’on ne constitue des partis que sur des questions séparées,des questions du jour. Alors on pourrait voter pour des individus, auxquels il serait logique d’interdire l’acceptation de tout mandat impératif, ce qui lui serait le mot d’ordre de sa conscience.
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