Excellent article, clair et mesuré. De même que l’éducation et la santé, l’agriculture n’est pas une marchandise comme les autres. Entre autres, parce que, si l’agriculture est (je vous cite) "la principale source de revenus d’environ 2,5 milliards de personnes, surtout dans les pays en développement.", elle est surtout pour 100 % des gens et des pays, la source de leur alimentation.
Traiter les produits agricoles comme des produits marchands "comme les autres" conduit à des non-sens grotesques, comme d’exiger d’un pays pauvre qu’il produise des haricots en boîte ou du cacao pour pouvoir s’acheter du pain (ce qui est plus ou moins la politique du FMI). Résultat, on y crève de faim, et on a des émeutes difficiles à contrôler. Le problème du coton, cas d’école régulièrement évoqué, sert à masquer la jungle des échanges céréaliers mondiaux, où les subventions sur le blé, le maïs, le soja (OGM !), conduisent encore plus directement les pauvres à la famine.
Ce qui est nouveau dans ce n-ième "cycle" de l’OMC, c’est l’arrivée de la Chine. Ce mastodonte a décidé de faire entendre non seulement sa voix, mais celle des PVD. Soyons juste, c’est avant tout pour défendre ses intérêts propres, et piller les ressources naturelles de l’Afrique, mais elle peut représenter un Grand Frère vers qui se tourneront les "petits" pays, ce qui n’est pas négligeable politiquement.
La conclusion de tout ceci, je suis d’accord avec vous, c’est que les accords de Bretton Woods ne sont plus adaptés au monde actuel. Il va falloir changer. Et quand on change, ça grince et ça craque. A quand le prochain craquement ?
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération