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Bois-Guisbert 7 août 2008 20:59

Obama sera battu, et certainement plus nettement que McGovern en 1972.

Principalement à cause de la couleur de sa peau. Obama, c’est l’Alien, le candidat insolite, pour qui on vote dans les sondages, pas dans l’isoloir...

Ce n’est pas Ségolène Royal qu’il évoque, c’est Bayrou. Ou, pire, Coluche.

Si les vrais hommes politiques ont des partisans et des supporters, Obama a des fans et des groupies : c’était particulièrement manifeste à Berlin, où j’étais, au milieu d’une foule hallucinée de Love Parade..

Et il ne faut pas oublié qu’en dépit de tous les atouts que lui voit M. Mireur…


— Obama séduit. Son assurance physique, le timbre de sa voix et les messages rassembleurs ainsi que le lyrisme de son discours, sans oublier sa dextérité au basket, tranchent avec les hommes politiques habituels. Son métissage ajoute, bien sûr, au caractère exceptionnel de sa candidature -,

…il n’a jamais réuni que 17 millions de voix lors des primaires, ce qui ne représente qu’environ 6 % de l’électorat américain. C’est loin du raz-de-marée dont on nous bassine, même si cela équivaut à 12 % des votants, en cas de participation de l’ordre de 50 %.

A cela s’ajoute un vide programmatique abyssal que le washingtonologue Guy Millière met impitoyablement en évidence :

Barack Obama, c’est bien davantage que de l’inexpérience, c’est du vide. Une fois les téléprompteurs et les oreillettes éteints, le discours se grippe et les arguments s’épuisent.
Ou alors, il ne reste que quelques formules, où surnagent les mots « espoir » et « changement », à moins que ce ne soit une combinaison des deux, « l’espoir du changement » qui, bien sûr, implique un « changement dans l’espoir »…

Quand on enlève les téléprompteurs, les oreillettes, le discours des speechwriters, la prestance de gravure de mode teintée d’un zeste de trucs de prêcheur et d’hypnose collective, il reste le contenu du programme, et celui-ci est d’un vide consternant et d’une vacuité socialiste qui trahit le manque d’imagination et l’illusion qu’avec des vieilles recettes moisies, on peut inventer un avenir tout neuf.

Pour quelqu’un qui, comme moi, n’a pas beaucoup de sympathie pour les Etats-Unis de l’après-guerre froide, c’est un peu dommage. Voir cette grande andouille idéaliste patauger, pendant quatre ans, dans un costard beaucoup trop grand pour lui, serait un plaisir chaque jour renouvelé…

A condition que le Lee Harvey Oswald de service ne mette pas un terme prématuré à la calamiteuse expérience… Même diminués, les Etats-Unis restent la première puissance mondiale, et on ne peut laisser n’importe quel hurluberlu dégoulinant de bons sentiments, en faire n’importe quoi...


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