Je dirai que le message du film est plus subtil que cela. Confronté à une situation de terrorisme nihiliste, l’humain (et pas seulement l’américain, nous ne valons pas mieux qu’eux) aura tendance à réagir avec les mêmes armes, en reniant les principes mêmes que le terroriste, justement, veut détruire. Et dans ce cas, c’est le terroriste qui gagne, car il nous a amené exactement là où il voulait (le Joker poussant les habitants de Gotham au meurtre).
Les héros du Darknight, Batman et Dent en tête, ne sont ni tout blanc ni tout noir. Ils sont perpétuellement sur le fil du rasoir, et toujours à deux doigts de chuter du mauvais côté (la scène où Dent pète les plombs et s’apprête à torturer un gangster, reniant tout ce qu’il incarnait jusque là). Batman lui-même veut quitter la scène, conscient qu’il est en train de devenir comme ceux qu’il pourchasse. Il idéalise Harvey Dent, le chevalier blanc qui respecte la Loi, et pense qu’il est temps de lui laisser la place. Enfin, le batradar est particulièrement bien trouvé et redoutable, allusion aux lois d’exception sur le terrorisme qui permettent de violer toutes les libertés au nom de la sécurité (voir la réction d’horreur de Morgan Freeman quand il découvre l’engin).
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