A propos de Malik Oussekine. Il y d’abord un rapport évident entre sa mort en 1986 et ce qui se passe maintenant. Chirac était premier ministre à l’époque, maintenant il est président. Dans les deux cas ce qui est en cause c’est une politique de repression policière particulièrement violente basée sur la couleur de peau, et orientée contre une partie de la jeunesse. A l’époque ce qui était en cause c’était une réforme de l’éducation qui aurait fragilisé les jeunes en difficulté, les quartiers difficiles.
Ce qui est comparable c’est que le mouvement de 1986 était aussi un mouvement de jeunes. Pour arrêter l’escalade il faut que les adultes, ceux qui ont un poids social (partis, syndicats) s’engagent, qu’ils s’interposent. Alors le choix est simple : ou bien ces partis vont chercher refuge auprès de la « loi et l’ordre », ou bien ils disent « la repression ça suffit, il faut du progrès social ».