Merci pour cette vidéo fondamentale de Mazoyer.
Où l’on comprend que l’on paie ni plus ni moins les années Reagan et leur perpétuation : le libéralisme mondialisé posé comme principe immuable.
Et où l’on comprend aussi que l’article ci-dessus ne pose pas les enjeux dans les bons termes (trop nantis-centré ?). Le paradigme de la "croissance" n’est pas à remettre en cause en tant que tel, c’est la "croissance inégale" le drame. Car, bon Dieu, c’est bien d’un peu de croissance, justement, dont ont besoin urgemment les paysans pauvres...
Pour les moyens de cette croissance du Sud, en revanche, des choses justes sont dites par Abolab : l’adaptation aux conditions locales (potentiels agro-écologiques, diversité, "génie" rural local ; j’ajouterais : équilibre productions animales/productions végétales) plutôt qu’uniformisation/usure. Mais avec des revenus assurés par protectionnisme et des investissements en développement agronomique raisonné et adapté (à but de croissance, il faut le redire).
NB : La problématique du "on mange trop de viande" est simplificatrice. Cassez ça et il y aura encore plus de paysans pauvres : les éleveurs gonfleront les rangs !