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Dolores 8 septembre 2008 19:32

Dans le primaire, les méthodes sont encore plus insidieuses et plus perverses
que la lettre dont vous faites état.

Jospin, ministre de l’Education Nationale, a fait une réforme pour "moderniser" l’Education.
Le plus souvent "moderniser" aujourd’hui signifie faire des économies, et redoubler une classe signifie que le redoublant va donc doubler la dotation qui lui est alloué par l’état pour une même classe, ce que l’on veut éviter.

 La "reforme" Jospin a créé 3 cycles dans le primaire et il n’ y a pas de redoublement à l’intérieur d’un cycle, et à la fin de ce cycle le redoublement doit être exceptionnel.
En fait on permet qu’un élève traîne derrière lui 2 ou3 ans de lacunes qu’il ne pourra pas rattraper ou alors très difficilement.

Pour rendre les redoublement difficiles ont joue sur 2 tableaux : - 1) sur l’affectif auprès des parents ( la séparation d’avec les camarades, les sentiments d’échec et d’infériorité de l’enfant etc...) et on leur donne la possibilité de recours auprès de l’Inspection d’Académie pour casser la décision des instituteurs ;

- 2) sur les démarches et contraintes administratives imposées aux instituteurs pour les dissuader de vouloir un redoublement.

Certains parents, qui ne pensent qu’à la souffrance possible de leur enfant et qui ne voient pas plus loin dans l’avenir que la prochaine rentrée scolaire, s’opposent au redoublement.
Quand les parents sont d’accord pour que leur enfant redouble, l’instituteur va devoir concevoir un "Projet "
d’éducation et le soumettre à l’Inspection Académique étant bien entendu que l’enseignement ne devra pas porter sur ce qu’il a déjà acquis, ce qui est le plus souvent difficile à déterminer.
Si le projet est accepté, il donnera lieu à un " Contrat " approuvé par l’Inspection et auquel il faudra se tenir.
Ce n’est pas aussi simple dans la pratique qu’il y paraît dans la théorie.

Souvent le redoublement est remplacé par du " soutien".
L’instituteur qui en est chargé vient chercher l’élève dans la classe pendant un cours : il n’est pas assuré que pendant ce soutien il comble une lacune, mais assuremment il en créera une nouvelle en n’assistant pas à la leçon en cours quand on vient le chercher.

Ce qui aboutit à environ 30% d’enfants qui ne pourront pas suivre correctement une classe de 6° à leur sortie du primaire.

Ce qui se passe dans le secondaire est simplement la suite de ce qui se passe dans le primaire quand on empile des réformes sans se soucier de ce qui se passe en amont.














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