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En réponse à :


daniel daniel 14 septembre 2008 22:46

Bonsoir et désolé de vous avoir mis en colère.
Puisque nous sommes entre gens qui ont vécu, de l’intérieur, ces questions, entrons un peu dans la technique au risque de décourager quelques lecteurs.

Les recteurs recoivent, eux aussi, une dotation globale. Ils la répartissent entre les lycées d’une part et les départements d’autre part, via les Inspections académiques pour les collèges.
Pour les départements, les I.A. annoncent aux principaux quel sera le H/E (rapport du nombre d’heures accordées au nombre d’élèves attendus). Ce H/E est majoré pour les établissements difficiles et pour les établissements de petite taille. (plus le collège est "gros", plus il est facile de répartir les moyens).
Les chefs d’établissement proposent au C.A. (généralement après une large concertation avec les professeurs ; En particulier pour éviter les suppressions de postes en cette période de baisse des effectifs) une répartition des élèves d’abord (vaut-il mieux allèger les divisions de sixième ou celles de troisième ? Quels enseignements bénéficieront de dédoublement ? Quelles activités seront mises en place ? etc.etc.)
Puis, compte tenu des maxima de service des personnels en poste dans l’établissement, des temps partiels demandés et obtenus, des décharges syndicales, des mises à disposition provisoire partielles ou totales auprès des iufm et autres cas particuliers, les classes sont attribuées aux professeurs.
C’est le principe même de la DGH qui fera qu’on aura trois élèves en cours de grec et douze en cours de latin trois heures par semaine, des groupes en salles informatiques tout en protestant contre des effectifs "lourds" dans d’autres disciplines non dédoublées. Mais c’est le résultat de choix propres à chaque établissement.
En lycée, chaque proviseur a l’occasion de négocier avec les services rectoraux et d’annoncer le nombre de divisions qu’il prévoit. Ce sont les plus malins qui obtiennent le plus de moyens mais ensuite, des choix internes font qu’un agrégé d’allemand (à qui on ne peut demander que 15h hebdo) pourra travailler avec huit élèves et ne se plaindra pas, lui, de classe surchargées. Il redoutera en revanche qu’on finisse par supprimer l’allemand pour soulager les effectifs d’anglais.
Sauf à réclamer des moyens illimités, des choix doivent être faits (pour conserver des enseignements optionnels ou en ouvrir d’autres par exemple).
Enfin, pour terminer avec cet aspect dont je ne suis pas sûr qu’E.Davidenkoff soit familier, les I.A. et les recteurs constatent, chaque année que les effectifs attendus sont très souvent supérieurs aux effectifs
constatés à la rentrée suivante.

Je ne défends ni le ministre dont je n’approuve pas toutes les initiatives (par exemple ces médailles dont on parle aujourd’hui pour les bacheliers. A-t-on évalué le coût ? ) ni les recteurs ni les I.A. auxquels je reproche de ne pas suivre les instructions quand ça leur chante et je donne l’exemple de l’absence de mise en place d’une information (dont on voit chaque jour qu’elle est necessaire) des enseignants sur le phénomène de la précocité intellectuelle qu’ils rencontrent sans savoir quoi faire.
Pour ceux qui cherchent encore le lien, je redis que le ministre n’a pas du mal seulement avec les syndicats , les élèves et leurs parents, il en a aussi avec son administration.
A lire les réactions de quelques lecteurs, on voit bien que les messages ne sont pas toujours faciles à faire passer. Ni dans les classes, ni ailleurs. 


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