Qu’ont en commun Amélie Nothomb et Georges Simenon ? Rien, absolument rien. L’une étincellle quand l’autre éteint tout feu de son écriture. Alors ? Bizarrement, il s’agit de deux écrivains francophones belges se distinguant par leur phrénésie d’éciture. Nothomb s’en tient à une publication sur une moyenne de trois romans annuels ; Simenon, au faîte de sa puissance créatrice, saoulait ses lecteurs publiant jusqu’à douze romans annuels, sans compter ses oeuvrettes et reportages.
Il n’empêche que tous deux représentent des phénomènes d’édition, assurés de tirages ahurissants sur leur seul nom. Ils partagent également un cynisme, un certain dégoût de leurs contemporains, alors qu’ils appartiennent à des milieux éminemment différents sinon antagonistes.
Amélie descend en droite ligne d’un baron fondateur de la Belgique aussi précoce qu’elle. La lignée ne s’est pas éteinte avec un père ambassadeur et un grand oncle - plus jeune que son père ! - ministre d’Etat. Georges provient de la bourgeoisie la plus étriquée, craignant toujours de manquer, d’où son formidable appétit de vivre quand Amélie rime avec mélancolie.
Mais, aux deux, on reconnaîtra un rire tonitruant et un talent incontestable qu’il appartiendra aux exégètes universitaires de départager.
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