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Scipion (---.---.35.22) 30 novembre 2005 07:45

=> Même sur la photo dont vous donnez le lien, on ne peut pas dire que les deux oies qui se pressent contre la porte au fond sont à quémander la dose de gavage aux pieds de la gaveuse.

On ne va pas pinailler. Pour faire bonne mesure vous auriez pu parler d’oies « paniquées » ou « terrorisées ». Malheureusement, vous êtes démenti par l’ombre portée du flash, qui montre déjà que les oies ne se pressent pas contre la porte. En outre, vous ne pouvez tout de même pas nier la sérénité de l’oie que la fermière gave, sans donner l’impression d’avoir à maîtriser un volatile de douze kilos qui se débat.

Cette image - et je le répéterai jusqu’à en avoir des cloques au bout des doigts - correspond aux gavages auxquels j’ai assisté, à cette différence près, que les oies - ou les canards, sur le fond, ça n’importe pas - y étaient beaucuoup plus nombreuses.

Je vous concède que je n’ai jamais visité d’élevages indistriels, et que les scènes que je rapporte se passaient chez des éleveurs artisanaux, produisant et commercialisant eux-mêmes leurs foies gras, loin de la grande distribution. Et qui sont donc la preuve qu’on peut produire du foie gras proprement - tous vos témoignages, toutes vos théories, toutes vos références, ne changeront rien à cette réalité-là !

Par conséquent, si des animaux sont maltraités, comme souvent dans les élevages industriels, la faute n’en est ni aux éleveurs, ni aux consommateurs, mais au législateur ! C’est à lui qu’incombe la responsabilité de fixer des normes garantissant un minimum de respect pour les animaux. Et c’est au citoyen qu’il incombe d’activer le législateur

D’autres pays l’ont fait, dont la Suisse. L’élevage industriel y est réglementé. Je ne doute que l’effort consenti ne satisfasse pas les extrémistes de la protection des animaux, mais cette législation est sans doute mieux que rien.

En outre, les deux grandes chaînes de magasins d’alimentation - Migros et Coop -, offrent à leur clientèle de la viande d’animaux élevés en application de normes privées - « Bio-engagement », pour la Migros, « Natura Plan », pour la Coop -, beaucoup plus strictes que les minimums légaux. Cela démontre que le sort des animaux peut être amélioré par la loi, mais aussi sous la pression d’une partie des consommateurs.

C’est naturellement à vous de voir si vous devez continuer à vous battre pour une irréaliste interdiction - avec les pertes d’emplois qu’elle entraînerait - ou pour une amélioration législative des traitements réservés aux oies et aux canards destinés à l’engraissement.

=> Le gavage EST interdit en Suisse en raison de la souffrance qu’implique cette pratique.

Souffrance présumée ! Et ne me demandez pas si, moi, je supporterais, un tube, etc., etc. L’empathie a ses limites et l’anthropomorphisme est une imbécilité.

Enfin, savez-vous si des études neutres - très important, la neutralité -, ont été faites pour déterminer les paramètres d’évolution du métabolisme musculaire des oies et des canards dans le cadre du gavage, respectivement en élevage industriel et en élevage artisanal ? Et si tel n’est pas le cas, pourquoi n’est-ce pas le cas ? Par peur des résultats chez les uns comme chez les autres ?


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