A Bernard et Idaho en particulier,
J’aime bien les sujets comme celui-ci qui nous renvoient à nos propres responsabilités, à notre nature, à ce que nous sommes.
Concernant cette histoire de "désirer ce que l’autre a indiqué comme étant désirable" je voudrais dire que j’ai tous les jours devant moi une poignée de poules hollandaises. Elles arpentent le verger et chacune, de ses yeux que je trouve pointus, scrute le sol pour y planter ça et là son bec de tube. S’il se trouve que l’une d’elle augmente sa cadence de profit, cette accélération est immédiatement captée dans le champ périphérique des autres qui se précipitent alors avec la probable intention de profiter du festin (j’espère ne pas leur faire là un mauvais procès d’intention ni trop anthropomorphiser)
Si un des deux gamins se met à désirer ce que l’autre désire, quid du désir du premier.
Les mots ne suffisent pas pour décrire ce qui se passe exactement. On ne pourrait décrire correctement le phénomène qu’en lui donnant une enveloppe floutée.
Disons que le premier gamin explore, teste un objet, cherchant s’il ne pourrait pas lui être profitable, par hasard. Il investi alors un peu d’énergie et de temps, peut-être en pure perte, pour tester cet objet. Lors de cette exploration, il ressent quelques prémices de profit et sa fébrilité augmente quelque peu. L’autre enfant perçoit cet enfièvrement et c’est là que l’intersubjectivité démarre avec la suite qu’on connaît. J’espère que cette description est suffisamment imprécise pour être suffisamment juste.
Dans les Aventuriers de l’Arche Perdue on voit des personnages s’entretuer pour s’approprier un objet dont au fond ils ignorent tout de sa profitabilité réelle. Chacun se disant que si l’autre y tient c’est que ce doit être profitable.
Concernant "Vouloir" et "pouvoir"
Sans rien dénier des vérités de ton papier, Bernard, je trouve que, justement, il y a un tel chevauchement sémantique entre ces deux mots, que les opposer est peut-être une erreur ou une embrouille (tout à fait involontaire ; je ne t’accorde que de bonnes intentions).
Ce chevauchement provient peut-être de l’implicite que tu évoques c’est-à-dire ce martellement selon lequel il suffit de vouloir pour pouvoir.
Hormis cette affirmation éducative "Si tu veux, tu peux" qui joue de l’effet Pygmalion, il y a de toutes manières un gros problème de définition du verbe "pouvoir"
Est-ce que ce que je "peux " faire ou dire ou penser, c’est ce que j’ai déjà fait-dit-pensé ou est-ce également ce que je pourrais faire-dire-penser si je le voulais ?
Concernant la tournure de style où Bernard a choisi de zapper un groupe de mots, je la comprends mais je pense que ____________________quand on n’est pas dans un texte à vocation littéraire.
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