Dans le lien offert par l’auteur, celui où Pascal Bernheim présente ses excuses, je trouve remarquable la performance de ce dernier.
Certes Pascal Bernheim avait grand intérêt à faire ce geste mais il l’a fait et vraiment bien fait. Il manque juste une explication sur le comment cette blague lui était venue à l’esprit mais c’est un détail sur lequel on pourrait spéculer dans tous les sens sans aucune preuve. Hormis ce détail donc, ses excuses sont très satisfaisantes pour le tiers que je suis et j’espère qu’elles le seront pour Dieudonné.
Comme le souligne très justement Pascal Bernheim il est anormal que personne, sur le plateau, n’ait réagi à sa mauvaise blague. Car c’était une blague parfaitement raciste ou typiste ou castiste ou xénophobe qui, si on la considère automatiquement comme blague, laisse alors la porte ouverte à toutes les assertions du genre "Il est de telle race donc il est con" ou "Elle est blonde dont elle est conne" ou "Il est Corse donc il est fainéant" ou "Il est Tzigane donc il est voleur"
Et puis il regrette aussi ne ne pas être revenu lui-même sur sa faute. Belle marque de lucidité après coup.
Comme quoi, il faut distinguer ce que nous faisons sous l’effet de la pression, de l’emballement et ce que nous faisons au calme.
Et ça me rappelle inévitablement ce que le malheureux Franz Reichelt s’est cru obligé de faire, lors de sa dernière minute, sous la pression du public qu’il avait convié à son saut historique depuis le premier étage de la Tour Eiffel. Il arrive un moment où, parce qu’il y a un public qui semble attendre quelque chose d’extraordinaire de notre part, l’on se croit oblgé de le satisfaire, quitte à exécuter alors un geste complètement provocateur (Gainsbourg et son Pascal), idiot ou suicidaire.
La pression sur Franz Reichelt
http://www.youtube.com/watch?v=BepyTSzueno
Cette histoire très triste de Frantz Reichelt me rappelle aussi le drame survenu à un des tous premiers libéristes qui, devant la télévision conviée sur La Plagne, s’était lancé dans le vide et s’était tué alors qu’il avait bien noté que les vents étaient défavorables
Bravo donc à Pascal Bernheim pour avoir accompli au plus loin possible son très difficile exercice de repentance. Peu, très peu d’entre nous aurons accompli un tel geste.
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