Le logement, sujet d’actualité brûlante. Le débat semble tourner en rond entre taux d’intérêts et financements d’une part, et prix de l’immobilier de l’autre.
Quelques rappels et autres pistes :
1. Si le prix des logements augmente et double en dix ans, c’est que l’indice de la construction (déterminé par l’INSEE) augmente en moyenne de 5,5% par an. Quelqu’un a souligné plus haut que 7% par an d’augmentation faisait en intérêts composés un accroissement du double du capital en dix ans. On y est presque.
2. Qu’en est-il de la maison à 100.00€ annoncée à grande publicité en 2008 ? Les professionnels du bâtiment semblent peu intéressés : trop peu lucratif. Donc, le gouvernement et le clientélisme électoral ambiant ont fait que l’idée a été abandonnée.
Quant au foncier, si l’Etat prélève un impôt sur les plus-values des terrains, le vendeur répercute ce prélèvement sur son prix de vente. C’est l’Etat qui profite et le consommateur qui perd. La vieille affaire des taxes discrètes mais bien lucratives pour tout le monde. Si le prix de vente augmente, le financement doit augmenter : les banques se frottent les mains. Et l’Etat lève les bras au ciel en invoquant les lois du commerce, commerce dont il tire un parti politique et financier.
3. Le paramètre qui maque dans cette discussion, c’est le ratio entre revenu moyen des ménages et le poste logement dans leur budget (30 à 50% suivant les cas). Là, l’Etat arbitre clairement en faveur des marchés, mot magique qui fait le bonheur de deux professions : La Fédération Française du Bâtiment, et les banques. L’Etat, en la matière se défaussant par une sorte de laiser-faire cynique.
4. Ce qu’il faut faire, c’est que l’Etat régule le marché du logement, non pas en octroyant des prêts bonifiés plafonnés qui jettent de la poudre aux yeux et qui font le bonheur des prêteurs et des constructeurs, mais en brisanrt le cercle vicieux d’un marché sacro-saint (et le ping-pong constructeurs-banquiers) très libéral.
5. Il y a bien arbitrage de la part de l’Etat, et c’est le résultat que l’on voit aujourd’hui. La ligne d’horizon qu’aucun homme politique ne veut considérer, c’est bien le ratio entre revenus et coût du logement. Car en diminuant le poste logement dans le budget des ménages, il y aurait vraiment augmentation du pouvoir d’achat, cette baisse permettant une consommation dans d’autres domaines. Mais, braves gens, il faut travailler plus, pour payer ceux qui vous grugent, politiquement et financièrement !
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