@ gdm
Vos remarques sont assez justes mais ne remettent pas en cause le fond de l’article de G. Bonafi.
Par contre deux points me paraissent caricaturaux :
1/ l’endettement dont vous n’évoquez que la face positive, l’accélérateur de transaction d’où croissance. Vous omettez dans la foulée l’essentiel : le remboursement de la dette et ses intérêts qui s’étale sur des années alors que la transaction n’est que ponctuelle et à donné lieu à un enrichissement sûr d’un "vendeur".
Or quand ce remboursement devient incertain du fait de son poids suite à des risques mal évalués la crise se dessine et induit des comportements de parade (vite refiler le "problème" s’en défaire -via la titrisation par exemple- quitte à mentir -via la notation AA ou AAA desdits titres- et donc au lieu de résoudre son problème on le transfert ailleurs, se croyant malin (je "répartis mon risque" sur des pigeons, en leur vendant des sandwiches à la m.. et ils gobent tout ! ha ! ha !)
Ensuite quand ce remboursement s’avère impossible, la crise est là, crack. Alors on vend le bien mal acheté (ou vendu avec trop de dette, c’est selon) mais comme on est pas seul, les prix baissant il faut aller vite et baisser encore... çà ne couvre même pas le crédit, même pas les intérêts parfois, aïe aïe. Bien sûr l’acheteur est viré, à la rue, çà on s’en fout, mais il y a encore une perte sèche. Et personne pour l’assumer.
Enfin le système financier se coltine toute cette m... et la refile aux Etats car il refuse ou est incapable d’en endosser la responsabilité, bien qu’au départ il applauidissait des deux mains (comissions, intérêts surtout).
Et derrière l’Etat il y a tous les agents encore solvables à qui il faudra bien un moment "prendre du blé" pour combler les trous laissés par d’autres tels ci-dessus. Cà, c’est encore à venir, on ne sait pas trop comment, enfin on verra.
2/ "l’Etat", que vous réduisez à un spoliateur et un menteur. Est-ce parce qu’il prélève des impôts ? Ce serait une vision très étriquée... Vous le dites incapable de gérer la monnaie... Mais pensez à celà : l’Etat est une entité VIRTUELLE situé quelque-part entre peuple et élites. Qui insuffle ses décisions ? L’UE (Etat des Etats, les parlements (groupe élitiste peu représentatif) les lobbies (groupe élitiste concentré sur des buts précis) les gens de cour (élite composée de hauts fonctionnaires, banquiers, célébrités diverses des affaires ou médias). Ainsi, si l’Etat représente une entité nationale, il est dirigé par l’IDEOLOGIE des élites précédentes qui insufflent ses décisions, vous pouvez même mettre un nom sur des personnes physiques. Où est la "démocratie" là dedans ? A la marge, pour donner le change, pour que rien ne change. Alors accuser l’Etat de tous les maux, c’est oublier, ou pire, vouloir faire oublier QUI sont les vrais auteurs des orientations publiques qui touchent des populations entières, souvent à leur détriment. Un crime contre la raison.
Ainsi, les élites décident, les citoyens de base 1/travaillent, 2/paient et 3/consomment en regardant la TV pour oublier 1/ et 2/.
Allez, bonnes réflexions à tous pour 2009 !
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