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Blé 6 janvier 2009 14:32

J’approuve complètement votre article, dommage que ce type de sujet ne soit pas plus souvent abordé.
Je peux témoigner d’une expérience personnelle. J’ai été élevée dans un climat où l’idée d’un enfant qui n’obéit pas est un enfant dangereux. Cette idée implique ce qu’Alice Miller appelle "La pédagogie noire".
Je ne veux pas dire tout le vécu, la seule chose qui me semble importante lorsque l’on a été une enfant et une adolescente battue (j’ai reçu ma dernière raclée à 21 ans ans moins une semaine), il est absolument nécessaire de remettre en cause son "dressage" ( parler d’éducation à un certain degré de violence n’a plus de sens).
Comme le dit Alice Miller, c’est très difficile pour un enfant (devenu adulte) de remettre en cause ses parents car quelque part, on remet en cause leur amour. Cependant il est nécessaire d’admettre que ses parents ont été violents (consciemment ou inconsciemment) pour être capable de manière spontanée de fonctionner autrement que sur le mode de la violence.

L’enjeu est important.J’ai pu éviter les claques, les gifles, les fessées et autres tendresses sans pour autant laisser faire mes enfants. L’adulte doit dire non à un enfant et expliquer selon son âge la raison du non. Un enfant a besoin d’autorité pas d’autoritarisme. Que ce soit de la part des parents, des membres de la famille ou à l’école.

Il faut comprendre ses parents et cela demande du temps, comprendre d’où vient leur violence et dans quel type de société elle peut se transmettre de génération en génération. On arrive pas au monde, on arrive dans un monde et ce monde est déjà organisé, reste à le décripter.

Une anecdote

Un jour ma fille ainée revient de l’école, elle avait environ 7 ans et en ouvrant la porte hurle : "Maman pourquoi tu ne m’aimes pas ?"
Surprise et décontenancée, je lui demande : "Qu’est-ce qui te fait dire ça ?"
Elle me répond tout simplement : "Tu me donnes jamais de fessée ni de claque, les autres (ses copines de classes) elles en reçoivent parce que leurs parents les aiment." Tel que.

Alors j’ai pris ma fille dans les bras et je lui ai expliquée que l’essentiel de l’amour réside ailleurs que dans les coups. Nous avons lu ensemble "Le petit prince de Saint-Exupéry".



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