Plagier un texte, c’est se l’accaparer, en niant de facto l’existence de son auteur (ce que résume très bien la formule "sa vie, son oeuvre" : autrement dit, si vous touchez à l’une, vous touchez à l’autre).
A plus grande échelle, ce phénomène d’accaparation (de plagiat) se double souvent de réécriture. On obtient alors ce qu’on appelle l’Histoire avec un H majuscule (écrite, cela va de soi, par les vainqueurs, avec les conséquences qu’on sait, ce qui est déjà une bonne raison de l’étudier).
Vous me direz que je compare un voleur d’oeuf avec un voleur de boeuf, mais vous connaissez le dicton...
Plagier un texte revient à réécrire l’histoire (avec un petit ou un grand h).
Or nous vivons dans une humanité de transmission. Je n’y peux rien, c’est ce qui fonde notre culture. Je peux me tromper, mais je pense que pour être intégrées, les idées ne peuvent pas être seulement transmises, elles doivent être articulées dans le temps à travers l’histoire de ceux et celles qui les ont formulées à l’origine. C’est pourquoi on étudie des écrivains en littérature, des penseurs en philosophie, des peintres en art (et non ceux qui les ont plagiés). Même si ces hommes et femmes sont le vecteur d’une époque, ils ne se réduisent pas à elle. Ils constituent des repères. Pour cette raison, je crois qu’il importe de rendre à César ce qui lui appartient (quand bien même il ne s’agirait là que de la paternité d’un petit article sur l’insolvabilité planétaire).
Peace !
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