Dilemme entre liberté et prévention : La liberté veut que soit puni le citoyen qui a nui ; la prévention veut que soit puni le citoyen qui aurait pu nuire. C’est l’ introduction simple du délit d’intention. En effet, il suffit de rédiger la loi de telle façon qu’au lieu de punir le responsable d’accident, on punisse le responsable d’une infraction "qui aurait pu être source d’accident".
Ainsi, le conducteur d’un engin sûr est mis au rang de celui qui trimballe une poubelle, le pilote qui sait (au prix, parfois d’un apprentissage fort onéreux) au rang de celui qui"se déplace", le nocturne qui roule dans l’avenue déserte au rang de celui qui passe devant la sortie d’école à l’heure de pointe.
Cette idiotie érigée en dogme s’appuie sur le mépris du justiciable (chacun sait qu’aller se défendre au tribunal pour infractions au code de la route reste le meilleur moyen d’aggraver son cas), et le deni de justice associé au culte médiatique du"chiffre" pousse les archers du roi aux plus navrants abus.
Au début est le refus, non du risque (qui perdure autant que le bridage des véhicules n’a pas lieu), mais de la confiance en autrui (autre CITOYEN, tout de même). Ensuite vient le règne de l’arbitraire obtus. Enfin, demain, (aujourd’hui déjà ?), la mort de l’outil (l’automobile et son industrie), et, plus grave, de la fraternité la plus simple que l’on appelle joliment "partage de la route" dans l’hypocrisie officielle.
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