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Reinette Reinette 16 février 2009 22:26

Deux décennies de télé-poubelle ont habitué le spectateur à avaler les soupes les plus insipides. Anesthésiés par cette avalanche de divertissements à forte teneur idéologique (culte du fric, du pouvoir, de la compétition, du superficiel…), les cerveaux étaient disponibles.

Voilà pourquoi Sarkozy n’a jamais payé pour ses couacs et ses excès. Un hit efface l’autre. Il déclare que la France est trop endettée et les Français pas assez ? Personne ne bronche. Il blague au bord d’une piscine à La Réunion : « Je serai un Président comme Louis de Funès dans Le Grand Restaurant, servile avec les puissants, ignoble avec les faibles.  » ? Tout baigne.

Ou Rachida Dati en verve off the record : « J’aurai sûrement le ministère de la Réhabilitation des banlieues à coup de karcher.  » ? Ça glisse.

On ricane sous cape. Les tentations eugénistes du candidat de la rupture ? Pas grave !

Car, fabriqué par la médiacratie, ce Caudillo doit aussi sa large victoire au terreau semé par la télé-réalité et la presse people. Ce n’est pas un hasard si son portrait officiel a été photoshopisé par le principal des paparazzi de la Star Ac.

Plus que sur ses idées, c’est sur la peste émotionnelle et le culte de la personnalité que le Triste-Sire a basé son succès. C’est à la mise en scène d’une hystérie digne de la Nouvelle Star que les pros de la com’ ont oeuvré. C’est le syndrome Loft Story et son narcissisme vulgaire, c’est le culte du moi-je-moi-je, de la « réussite » obtenue au prix des simagrées les plus obscènes.

L’heure est à un leader tape-dur, façon état de siège permanent. En témoignent cette allure volontairement rigide d’homme providentiel, que n’auraient pas renié Honecker et Ceaucescu.


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