Si l’antisémitisme était un délit selon Jean-Paul Sartre – qui en 1941 succéda néanmoins, en tant que professeur titulaire au lycée Condorcet, à un professeur juif révoqué ..., le n° 92 de la revue Commentaire en apportait confirmation –, l’historien Jules Isaac, plus compétent en la matière, et auteur de Genèse de l’antisémitisme, le considérait comme un courant d’opinion ; ce qui ne lui donne pas de consistance logique ou morale pour autant, bien entendu, cela devrait aller sans dire.
On a rangé sous la catégorie d’antisémitisme des choses fort différentes :
- un préjugé de type racial pouvant aller jusqu’à des discriminations et des persécutions
- une hostilité à la politique, voire à l’existence, de l’Etat d’Israël
- une hostilité au communautarisme incarné par le CRIF, qui est contraire au principe d’indivisibilité de la République française.
- une tentative de reexamen des méthodes et de l’ampleur des persécutions antijuives par les nazis (révisionnisme)
"Ce n’est pas à la religion hébraïque ou à l’État d’Israël que s’en prennent les antisémites, mais aux Juifs en tant que "race"." Jean Pierre Bouyxou, "En compagnie de Chomsky", Siné Hebdo, n° 20, é& janvier 2009.