Mademoiselle de Pardailhan, vous êtes bien loin du socle chevaleresque que fut celui de vos ancêtres, avez vous oublié vos obligations ?
Quelle différence voyez vous entre un car de bleus bastonnant le miséreux luttant pour sa vie et l’image renvoyée des mêmes képis raptant mon grand père dans Paris ? Drancy et sa puanteur n’a d’égal que les contemporaines geoles crasseuses et pestilentielles des centres de rétention.
Vous oblitérer le lien qui unit tyranie et barbarie, ce que d’autres ont fait hier, si on ne prend garde, si on ne met en pratique les garde fous, ceux d’aujourd’hui le reproduiront, et seuls les rappels à l’histoire peuvent nous dégriser de notre vain aveuglement. Il n’est pas tôt d’alarmer, qu’importe le moyen, l’étoile lorsqu’elle apparaît devient le miroir de notre infamie.
Il n’y a d’échelle ni dans la cruauté ni dans la misère, à l’enseigne de la répression chacun gagne son lot, en souffre et parfois en meurt, notre responsabilité ne peut être gager et c’est de complicité qu’elle se vêt.
Alors je vous supplie de comprendre, le plaisir, le bonheur, les senteurs de la vie ne vous sont pas réservés et c’est l’honneur de votre nom que vous bafouez en refusant le partage de notre riche terre, en refusant la paix au voyageur sans destin.