Océans et atmosphère n’ont vraiment aucun besoin qu’on les réchauffe à l’époque actuelle, et cette injection de chaleur doit être qualifiée de " pollution thermique ".
Je me permets de recopier ici un petit post posé sur un article précédent (et fort intéressant) sur l’énergie des marées : ici
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Puissance recue (Ps) par la Terre du Soleil :
Ps=E*(1-a)*S
Où :
E=1000 W/m² est le puissance surfacique reçue par la Terre du soleil
a=0.3 est l’albedo terrestre
S=4*Pi*R^2 est la surface de la Terre (en la supposant sphérique)
On obtient :
Ps=3.56*10^17 W
Puisse énergétique mondiale en 2005 (toutes sources et vecteurs confondus) :
Wm=11.43 GTep=4.79*10^20 J
Soit :
Pm=1.52*10^13 W=15.2 TW
Pm/Ps=4*10^(-5)
Nous consommons donc 0.004 % de l’énergie thermique issue du soleil. Nous avons donc relativement de la marge du côté de la production de chaleur issue de nos sociétés, si nous mettons de côté le fait que l’écosystème est une boucle de rétroaction potentiellement métastable (ce dont je n’ai absolument aucune idée en termes quantitatifs)
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Un " EPR " […] : c’est d’abord et avant tout une gigantesque bouilloire qu’il faudra, cycle de Carnot oblige, refroidir afin de récupérer une fraction, environ 35%, de sa puissance totale sous forme d’électricité. […] L’excédent de cette chaleur devra être évacué, ce qui pourra se faire dans l’atmosphère via des aéro-réfrigérants, dans les rivières ou en mer.
Cette "ressource naturelle en source froide"sera exactement la même, que l’on utilise du géothermique profond, du charbon/pétrole/biogaz, du solaire par concentration... ou du nucléaire. Les paramètres variables étant uniquement :
* la quantité de chaleur globale que l’on veut transformer en électricité
* la densité de puissance de la centrale électrique
Cet argument est donc un argument pour la décroissance énergétique, et non pas contre le nucléaire, puisqu’il est contre toute source d’énergie à partir de la chaleur...
D’ailleurs pour ce qui concerne les très longues périodes la question des déchets nucléaire n’est pas résolue : il faut stocker des quantités non négligeables de produits dangereux pour des milliers d’années sans que l’on puisse savoir si les méthodes de stockage employées seront efficace à long terme...
Une quantité non négligeable d’efforts sont dépensés afin de résoudre ce problème. Bien retenir que les recherches pour éliminer ces déchets et s’en servir comme source d’énergie (quelques milliers d’années) ont été stoppées en 1997
Or nous assistons depuis quelques années à une effervescence, qui ne semble pas en voie de se tarir en dépit de la crise économique et financière actuelle, dans le domaine des énergies renouvelables (desquelles j’exclus le nucléaire, dépendant d’une ressource fossile*) qui est en voie de remodeler en profondeur le paysage énergétique.
A propos de l’énergie, au niveau stratégique mondial, il faut prendre en compte les contraintes suivantes :
* du peu de maturité des énergies "renouvelables" : elles ne sont pas prêtes actuellement à prendre le relais (en termes d’implantation, rendements parfois négatifs, puissances insignifiantes…),
* de la nécessaire décroissance : cette décroissance ne passera pas par les "ampoules basse énergie" ou autres "futilités" qui ne changeront rien : elles passeront par un changement de paradigme économique et de gestion de la population, au niveau mondial, qui ne PEUT pas se faire en peu de temps
* du délai qu’il faut envisager pour ce genre de changement, délai qui dépasse largement les prévisions de Total de réserves de pétrole (et c’est dire)
* du problème du relâchement de CO2 dans l’atmosphère
Toutes ces contraintes forcent à admettre qu’il nous faut une énergie :
* immédiatement accessible
* puissante : capable de fournir des GIGAWATTS (et pas moins)
* qui ne relâche pas des déchets immédiatement dans la nature par un pot d’échappement
Et, mes excuses, il n’en existe aucune capable de tenir ces contraintes autres que le nucléaire :
* Un EPR produira 1,5 GIGAWATTS (1500 Megawatts)
* les déchets en terme de volume sont faibles, localisés et on peut les surveiller
* les acteurs du nucléaires SAVENT qu’ils ne peuvent pas les laisser dans des caves pour des millions d’années et travaillent d’arrache-pied pour élaborer des technologies capables de les éliminer (avec des réacteurs rapides, nous aurions des milliers d’années d’énergie rien qu’avec nos propres déchets franco-français)
Et il est plus ou moins évident que cette énergie nucléaire est TRANSITOIRE :
* le temps que nous apprenions à changer nos économies, et la gestion de la population (tristement obligatoire)
* le temps que nous apprenions à nous servir plus efficacement d’énergies renouvelables, ou de réacteurs à fusion type ITER ou de manière correcte du meilleur réacteur à fusion qui existe dans l’univers : le soleil (mais mes excuses, nous devrons alors passer par des systèmes de production d’énergie dans l’espace, sur Terre, sont rendement est excessivement mauvais ; et là, on en est loin, vu la baisse des budgets dans l’espace)
Merci malgré tout à l’auteur.
* à titre de curiosité intellectuelle, j’invite les lecteurs à consulter l’article sus-cité sur l’énergie marémotrice : on s’y rend compte que l’énergie marémotrice est donc une « énergie fossile »)
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