"Enfouir cette épée de Damoclès dans l’inconscient le plus profond", c’est justement ce qui me semble inutile et néfaste. La souffrance est obscène, la mort d’un jeune être est injuste ; mais l’idée de notre mort doit se concevoir avec un effort de courage. Chacun se débrouille comme il peut, assurément, avec la certitude de sa fin ; et tant que cela ne déborde pas dans le domaine public et ne devienne pas un vecteur de pouvoir, on peut comprendre que croire à une quelconque entité supranaturelle soit un outil contre la peur - même si à titre personnel, je considère la religion comme une aliénation mentale.
Sans tomber dans un attrait morbide, inviter la pensée de la mort dans son quotidien permet d’en chasser peu ou prou la futilité, et de faire justement plus de cas de la mort et de la souffrance d’autrui.
Le suicide poussé par une immense douleur, quelqu’elle soit, est totale désolation. Mais le suicide comme choix philosophique est somme toute assez séduisant à un premier abord ; le geste n’est cependant pas exempt de bravade à destination des vivants, et ne peut s’apparenter à un véritable acte de liberté. En mourant, on ne se libère pas ; la liberté, le repos, sont des concepts pour l’esprit et la chair, pas pour la chose que l’on devient.
Le "point d’assemblage", oui, ni aveuglement ni désespoir, meilleure position existentielle pour produire du sens, c’est tout un art de vivre...
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