Quen_tin, merci pour ta réponse sérieuse.

Foucault montre quelquechose de très intéressant. Contrairement à ce que tu dis "On ne parlait pas de sexe", Foucault montre, preuves à l’appui, qu’au contraire, on a énormément parlé de sexe à cette époque.

Au milieu du 17ème siècle, le Vatican publie un guide qu’il envoie à tous ses prêtres et qui est une série de questions à poser lors de la confession aux femmes, pour aborder la sexualité (les femmes représentaient plus de deux tiers des pratiquants de plus de 15 ans à l’époque). L’église a aussi envoyé de nombreuses directives à ses prêtres pour inciter les pratiquants à venir se confesser. Cette tradition a perduré longtemps, comme tu peux le voir dans la célèbre scène de Le journal d’une femme de chambre, lorsque le prêtre aborde la vie sexuelle de Madame Monteil.

De même, la profession médicale a étudié de manière intensive la sexualité au 19ème et 20ème siècle, notamment en faisant de nombreuses études sur la masturbation, ainsi que de nombreuses études sur la sexualité chez les enfants (Freud par exemple).

Donc, en on a beaucoup parlé, mais pas de la même manière qu’aujourd’hui, et dans l’optique de mieux la controller. Mais il est important à noter que c’était un sujet dont on parlait beaucoup !

Je suis tout à fait d’accord qu’il y a eu une libération des moeurs, dans le bon sens 

Et comme tu sembles critiquer le "marketing" du sexe aujourd’hui, il est bon de rappeller que cela a existé à toutes les époques. Au début du siècles, revue pornographiques se vendaient très bien(souvent sous le manteau). Au temps de Louis XVI, de nombreux livres on eut énormément de succès en décrivant les scènes amoureuses de Marie-Antoinette ... et ces textes n’ont rien a envier à nos journaux porno 
Et que dire de la peinture de style pompier du milieu du 19ème siècle ... il n’y a que des corps nus dans ces tableaux 
Le livre Orgasme et Occident de Robert Muchembled (professeur d’histoire à Paris-XIII, spécialiste d’histoire sociale du 16ème et 17ème siècle en France) explique ceci très bien (et l’auteur écrit très bien).

Merci d’avoir abordé le sujet de mon article, tu es la première à l’avoir fait (et la dernière, car je quitte ce site).