La France est une société ou la violence est devenue une forme d’expression , les faits de société ont vu leur statut évoluer vers celui de faits divers et que, étant donc de média et non plus de Société à strictement parler, ils sont soumis aux fluctuations de l’éclairage (de la mode ?) médiatique, le fait de société s’efface derrière… des faits divers individuels, lesquels sont plongés dans la plus totale discrétion.
Il ne m’appartient pas ici d’apporter les réponses à ces questions étant toutefois précisé que ces réponses, à y regarder de près, sont contenues dans l’énoncé même des questions ! Je me contenterai donc de m’interroger pour mieux questionner :
Que sont donc cette conscience collective (l’opinion publique !) et ces consciences individuelles (de morale et non d’éthique !)
qui s’émeuvent de la destruction de statues en Afghanistan tout en fermant les yeux et les oreilles sur la barbarie du sort fait aux femmes qui, au nom de dieu , sont exclues de l’humain pour être réduites au rang de bêtes de somme et de reproduction
Qui ne trouvent ni scandaleux, ni insultant qu’un évêque invoque le secret professionnel .
Qui pleurent sur les malheurs très médiatiques d’un individu une star du show business, un présentateur de télévision, une princesse… - mais restent inébranlables devant le cortège, pourtant impressionnant, des malheurs individuels, c’est-à-dire de d’êtres humains victimes du crime le plus odieux qui puisse être, celui du déni et de l’annihilation de leur humanité ?
Qui s’endorment dans la béatitude opiacée de leur foi, aveugle, sourde et muette , une foi dont le totalitarisme condamne des millions d’êtres humains à la souffrance, à la maladie, et, bien souvent, à… la mort et qui, soudainement, se réveillent, véritables automates hallucinés, pour condamner celles qui, victimes d’un crime selon le droit des humains, prétendraient enfreindre une soi-disant loi divine en interrompant une procréation imposée lors d’un acte barbare, inhumain ?
Qui, se rendant complice de l’un des pires crimes qui puisse être, celui de la complicité du silence, oublient que les victimes, qu’elles ne reconnaissent pas comme victimes du fait même de leur silence, sont aussi leurs victimes dès lors que leur silence complice a permis l’accomplissement du crime et permet l’impunité et du crime commis et du criminel ?
Ma conscience est donc une mauvaise conscience. Cette mauvaise conscience qui est celle de la révolte, désespérée parce qu’isolée et, de ce fait, inefficace, contre l’injustice, l’insupportable, l’inadmissible…
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