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morice morice 27 août 2009 11:12

Pour avoir suivi de près l’épopée des tueurs du brabant ( région dont je suis originaire ), l’hypothèse Otan me semble être la moins invraisemblable.


c’est marrant, moi aussi. La déstabilisation du pays était visiblement au programme... de la CIA. Pour ce qui est de la base de Florennes, en effet, avec ses missiles, le problème subsiste.... jusque dans Google Earth.... mais en Belgique ils ont De Crem : Morin est largement battu là...
Monsieur le Premier ministre, votre réponse est l’une des plus courtes d’un ministre dans l’histoire du Parlement »  !
Réplique dépitée du député Groen qui venait d’interroger Guy Verhofstadt jeudi sur la présence d’armes nucléaires sur la base militaire de Kleine-Brogel, après les déclarations du nouveau ministre de la Défense Pieter De Crem (CD&V). Le chef du gouvernement fut en effet laconique : « Monsieur De Crem a dit qu’il s’agissait d’un lapsus ; pour moi, l’incident est donc clos. »
Un simple lapsus ? Jugez plutôt. Le successeur d’André Flahaut à la tête de l’armée visitait mercredi la base limbourgeoise de Kleine-Brogel. Il était accompagné du sénateur CDH Georges Dallemagne, membre de la commission de la Défense du sénat, et de journalistes. Au cours d’un briefing et documents à l’appui, le colonel Van de Voorde, commandant de la base, a expliqué au ministre que le site servait aussi à des opérations nucléaires et accueillait, pour s’en occuper, un détachement de 140 soldats américains. Ni une ni deux, Pieter De Crem a cru bon de confirmer à la presse la présence d’une« capacité nucléaire » sur le sol belge. De quoi faire s’étrangler les alliés de la Belgique à l’Otan. Car la présence de bombes atomiques dans notre pays est une information secrète, qui n’a jamais été admise publiquement depuis la fin de la guerre froide – en accord avec la politique du « ni ni » (ni démentir, ni confirmer) en vigueur au sein de l’Alliance.
C’est, en réalité, un secret de Polichinelle, mais il refait régulièrement surface avec force remous. Dès mercredi, les partis flamands SP.A et Spirit renfourchaient leur traditionnel cheval de bataille en réclamant le départ des ogives en question.
En Flandre toujours, les organisations pacifistes exigeaient que l’Otan inscrive cette question à son agenda.
Le sujet est d’autant plus sensible que cette base avait été choisie comme cible pour un projet d’attentat terroriste par le Tunisien Nizar Trabelsi, ce disciple d’Al-Qaïda aujourd’hui en prison. Selon le quotidien De Morgen, Pieter De Crem se serait fait taper sur les doigts par son parti après cette sortie qualifiée de « gaffe » par plusieurs membres du gouvernement.
Mais au fait, de quelles armes parle-t-on exactement ? Selon Bernard Adam, le directeur du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip), il resterait à Kleine-Brogel 10 à 20 bombes nucléaires tactiques (de type B-61), arrivées en Belgique dans les années 60 et qui, pour être déployées (dans un rayon de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres maximum), doivent être emportées par des avions de chasse de type F-16. Pur produit de la guerre froide, elles appartiennent à l’armée américaine, formant une partie du dispositif nucléaire en Europe. Mais elles peuvent être transportées par des vecteurs non américains, selon le système dit de la « double clé » : des pilotes belges y sont habilités.
Il faut se souvenir aussi qu’il y eut, jusqu’à la fin des années 80, jusqu’à dix fois plus d’ogives nucléaires en Belgique. Les fameux missiles de croisière (« Cruise ») quittèrent la base de Florennes après la signature d’un traité de désarmement entre Reagan et Gorbatchev, puis le ministre belge de la Défense de l’époque, Guy Coëme, fut l’un de ceux qui poussèrent l’Otan à réduire son arsenal tactique. Il en reste un reliquat dans quelques bases situées, outre Kleine-Brogel, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et au Royaume-Uni… Reste à savoir pour quoi faire. C’est l’une des questions posées jeudi – en vain – à Guy Verhofstadt par le sénateur Dallemagne, qui s’inquiète de la nouvelle doctrine stratégique que certains, notamment aux Etats-Unis, voudraient imposer à l’Otan : l’usage du nucléaire à titre non plus seulement dissuasif mais aussi préventif – « je te frappe si je crois que tu menaces de me bombarder »…


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