Pas le temps de lire toutes les réactions (j’bosse jusqu’à l’aube moi )... donc, pardon si je peux faire doublon.
J’interviens peu ici (ou ailleurs), non pas pour vous « snober » (vous avez tous un niveau scolaire bien plus élevé que le mien), non plus par manque de données disponibles (tout est disponible au curieux, il suffit d’un clic ou deux), mais juste par manque de temps (et puis ... convertir les convertis !). Cependant, intervenir au sujet d’HADOPI me démange !
Une petite recherche sur mes premiers et plus anciens post, vous apprendrons que je suis l’humble épouse d’un musicien, un tout petit musicien ... C’était du temps de la DADVSI. Vous savez, le truc qui à voulu introduire une technologie de suivi/fichage de ce que vous écoutez avec une technologie appelé « DRM »... (déjà !).
A l’époque, très peu de temps avant, une belle partie de ces olibrius d’artistes ont disparus sous les applaudissements, via les premières réformes du statut des intermittents du spectacle => Ces fait-néants ne travaillaient que ±500/an devant le public (les écritures en solitaire, les heures d’arrangement, de studio/répet’ non « défrayés » ne comptant pas). La précarité a fait place nette. Je ne vous ferais pas l’injure de vous réciter le poème archi-connu de Martin Niemöller, même si, orange-amère, ça me démange souvent.
Quelques réformes plus tard, seuls ne sont restés sur le devant de la « scène », que les signataires de « majors » ou assimilés. Un contrat de Major, une signature à la SACEM ferait dresser les cheveux de tout inspecteur du travail ... et les survivants ont plantés chacun un clou sur le couvercle du cercueil des libertés (pétition pro-HADOPI), parfois par ignorance, plus souvent par désir de survivre (ou de payer leur piscine).
Bon ... j’exagère ! Les artistes (sans piscines) vivent toujours. Vous les trouverez sur les vraies scènes. La SACEM*, les contrats (signés chez « Native/EMI/ ...etc.), la précarité, ont rendu silencieux déjà trop d’entre-eux ; mais la vie est toujours là, bien tenace, collée aux rochers des festivals de l’été ou des salles oubliées des banlieues. Les artistes survivent, même au pire ; mêmes aux périodes les plus noires. Et il y a toujours une nouvelle génération qui naît, qu’on aime ou pas.
HADOPI est la suite logique de DADVSI. LOPSI veut suivre. Les réformes du statut des Artistes, celles des Droits d’Auteurs, tout cela n’est que le canevas d’un gigantesque Hold-up (passager si nous restons vigilants). DADVSI à été un fiasco. HADOPI I a ramassé une claque quasi mortelle. HADOPI II, même enrobée du nom de Mitterrand n’arrive pas à faire croire qu’elle veut protéger l’art (même les jeunes »pop« sont contre, c’est peu dire !).
Pour ceux d’entre vous qui ont un intérêt /amour de l’Histoire, essayez de mettre bout à bout ces »morceaux d’histoires« (brevets, statut des artistes, copie privée, enseignement/diffusion de la culture, lois récentes sur leur »protection", ce qu’on fait des artistes, vivants ou morts.). Vous arriverez, à moins d’être de très mauvaise foi à cette conclusion : Ce n’est pas l’Artiste qu’on protège, c’est vous qu’on bâillonne. HADOPI n’amène pas un cent de plus dans la bourse plate de ces saltimbanques. Elle vous empêche juste de les rencontrer (et de vous rencontrer) sans passer par un maquignon.
Allez, cado ? un petit mp3 du groupe à mon Titi pas signataire chez un Majors (z’en veulent pas) mais que vous croiserez peut être pendant vos vacances bien méritées. Que ce morceau, déjà ancien, vous plaise ou pas, qu’importe. Vos goûts vous appartiennent. C’est vous et vos coups de cœurs qui poussent en avant les saltimbanques. Sans public, aucune œuvre ne peut survivre. Par contre, écoutez froidement, et ... demandez-vous si cette ariette à pu naître sans travail, sans investissement. Si vous aimez, ne vous arrêtez pas cet instant. Déplacez-vous, allez voir les spectacles vivants, allez dans les salles, dans les festivals et concerts...et ne les oubliez pas l’hiver
Bon, j’arrête là : vous êtes déjà tous couchés et j’ai pas fini de travailler ...
Amicalement !
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