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Lucien Denfer Lucien Denfer 15 juillet 2009 14:45
 Nous vivons dans une société violente à tout ses échelons. Du jardin d’enfants à l’université, et ensuite dans la vie professionnelle, la violence nous accompagne et est tolérée si ce n’est légitimée par la majorité des personnes que nous rencontrons dans notre vie. 

En donnant des fessées aux petits diablotins qui les font sortir de leur gonds, les parents, croyant bien faire ne font qu’indiquer et légitimer auprès de l’enfant sermonné, un moyen de coercition physique qu’il ne manquera pas d’utiliser à son tour pour assoir son autorité. 

En instaurant des systèmes de notation et de comparaison des élèves qui établissent le meilleur de la classe et le plus mauvais, on légitime la compétition qui est une forme de violence psychologique, et on normalise les moqueries et les railleries qui ne sont que les prémisces du harcèlement. 

Cette mise en concurrence que l’on apprend dès le plus jeune age, on la retrouvera tout au long du parcours de vie, quelles que soient nos qualités humaines personnelles, nous serons toujours jaugés en fonction de notre capacité à remporter des compétitions. 

Une fois conditionnés dans ce système de pensées normatives qui ne fait pas de nous des êtres humains mais des animaux évolués, nous ne sommes plus en mesure de reconnaître la violence sous ses formes les plus subtiles, telles qu’insérées dans certaines idéologies, dans des concepts économiques et politiques. 

La seule forme de violence pour laquelle nous nous insurgeons, toute honte bue, c’est la violence physique des déshérités et des damnés de la terre qui ne savent ni contenir leurs pulsions, ni ravaler leur frustration comme le citoyen dit « normal » a appris à le faire tout au long de sa vie. 

Cette violence sans pudeur qui se montre aux yeux de tous fait tâche et gêne le regard, un peu comme un cadavre que l’on oublierait de ramasser au beau milieu de la route. 

En réalité cette violence exhubérante que certains s’empressent de mettre sur le dos d’une catégorie ou d’une autre ne fait que nous renvoyer à notre violence intérieure contenue, elle nous met face à nos lâcheté et nos compromissions sur lesquelles nous pensions avoir scellé une chappe de plomb. 

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