Diversité, minorités visibles voilà les derniers avatars sémantiques pour désigner ceux qui sont exclus et/ou exploités en raison de leurs origines culturelles et géographiques : qui parlerait de diversité ou de minorités visibles pour désigner les britanniques du Lot ou les Russes de la Côte d’Azur ! qui se plaindrait d’une école où le taux d’Allemands ou d’Etats Uniens serait trop élevé ?
Si on veut une égalité de participation à la chose publique, il faut s’interroger sur les raisons qui font que ces « minorités visibles » en sont exclues.
Or la principale raison c’est que l’exclusion fabrique la minorité visible et non l’inverse.
De même que le colonisé devait être un sous-homme pour justifier la domination et l’exploitation coloniale, de même la minorité visible n’existe que par le processus de séparation géographique et de rejet culturel par lequel elle est à la fois corvéable, expulsable et méprisable.
Ce n’est pas la diversité ou la minorité visible qu’il faut intégrer par un accompagnement à la République mais la République qui doit considérer que tout résident sur son territoire est sujet de droit. A ce titre, la meilleure universalité républicaine est celle qui permet à tous d’être reconnu et respecté et non pas tutoré ou materné.
L’universalité républicaine n’est pas une universalité culturelle qui s’opposerait aux « communautarismes », c’est une universalité qui est capable d’accepter et de faire accepter le maximum de différences culturelles et personnelles sans les inscrire dans une hiérarchie.
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